Edito de Michel Choupauvert : l’incendie de la zone de Méron va-t-il rendre l’espace aux usines ?

Souvenez-vous, il y a plus de 10 ans, l'Outarde Canepetière et l'Euphorbe de Séguier (assistées par les membres de l'association de la Sauvegarde de l'Anjou) avaient gagné le droit de garder leur territoire sauvage contre ceux qui voulaient le domestiquer pour y implanter des usines et y faire travailler des gens dedans... Mais le 3 août dernier, une partie de la zone sanctuarisée a brulé... La fumée de l'incendie va-t-elle permettre à celle des usines de revenir ?

La zone de Méron, c’est 210 hectares, mais 130 sont sanctuarisés et classés et en zone Natura 2000. On y trouve notamment des plantes rares comme le millet printanier ou les plantes des moissons (bleuets, coquelicots ou nielles des blé), mais aussi des espèces d’oiseaux protégés par l’Union européenne : Busard cendré, Oedicnème criard. Il y a 10 ans c’est l’Outarde canepetière qui avait eu raison des velléités des développeurs économiques. Elle était devenue le symbole de l’équilibre entre préservation de la nature et implantation d’usines. Le 3 août dernier, ce fut l’étincelle. Un train de marchandises en projeta une sur les broussailles qui font le parti des oiseaux et le feu a embrasé 29 hectares de zone préservés.

La nature pourra-t-elle reprendre ses droits ?

Est-ce que cet incendie enflammera à nouveau les rapports entre les défenseurs de la nature et les industriels ? Les premiers expliqueront que la nature reprendra ses droits dans quelques années et les seconds rétorqueront que c’est parce que rien ne poussait à cet endroit que l’homme l’avait abandonné, laissant ainsi la place aux broussailles. En attendant, les élus qui n’ont plus de places sur les zones économiques, verront peut être l’aubaine de profiter de la terre brulée. Sinon, il vont devoir attendre 4 ans après avoir refait le SCOT (Schéma de Cohérence et d’Orientation Territoriale) qui définit les quotas de m2 à destination des zones industrielles, de l’habitat…
L’outarde va-t-elle se faire plumer ?

Michel Choupauvert

Commentaires 6

  1. Simone says:

    Bonjour monsieur choupauvert. Le problème n est pas une question de manque de foncier pour faire venir les entreprises. Mais de faire venir les entreprises….
    Des nouvelles de la cimenterie ?
    Et les projets rue fardeau ? Nantilly ? Rue marceau ?

  2. Michel Choupauvert says:

    Bonjour Simone,
    Le problème est bien une question de foncier. Il n’y en a plus de disponible sur les autres zones. Vous pouvez relire cet article : http://saumur-kiosque.com/infos_article.php?id_actu=60286)

  3. @Simone says:

    Bonjour Simone
    Si le faux problème du foncier était résolu l’ Architecte des monuments de France viendrai vite poser d’autres problèmes
    aussi il est préférable d’aller investir ailleurs

  4. DEFENSEUR+AGRICOLE says:

    Bonjour Simone ,ce n’est pas un problème de foncier car il existe une centaine de friches industrielles au seing de l’agglo plus future urbanisation ZAC a l’entrée de BREZE et un atelier relais route de la Perrière à Chacé quel dommage pour l’image touristique !

  5. j.martinez says:

    Il y en a du foncier …mais la priorité est à l’environnement !!!
    On préfère créer des réserves pour différents animaux , plutôt que de créer des entreprises et des emplois pour les humains …
    C’est ça la France .

  6. "Notre projet AGIR fera de l’écologie le fil rouge de notre action pour les 6 prochaines années, blablabla…" says:

    « L’écologie n’est pas une option, ni un projet parmi d’autres. Elle doit être partout, tout le temps, en toute circonstance. » (source : Facebook du candidat GOULET 26.01.2020). Les friches industrielles ne manquent pas mais c’est visiblement plus simple de créer des ateliers relais! Donc, toujours PLUS d’artificialisation des sols au détriment de l’agriculture et de l’environnement. Alors le fil rouge des discours, on le piétine allègrement et sans vergogne dans l’action!

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