Beaufort-en-Anjou. Une 28e édition du semi-marathon sur fond de nostalgie et d’hommages !

Le samedi 5 octobre prochain, l’ESVA et la Ville de Beaufort-en-Anjou organise la 28e édition du semi-marathon de Beaufort-en-Anjou. Au programme, trois courses de 6 km, 10,5 km et un semi-marathon ainsi qu’une marche nordique. Cet événement sportif est né à l’époque de Beaufort-en-Vallée et devenue, depuis la fusion communale, l’un des rendez-vous populaires de l’automne en Anjou. Cette nouvelle édition aura un caractère particulièrement nostalgique.
Jean-Marc Bruneau a préparé quelques surprises pour cette nouvelle édition du semi-marathon de Beaufort-en-Anjou.

En effet, un invité d’honneur sera présent comme l’explique Jean-Marc Bruneau l’un des créateurs de l’événement à l’origine de cette surprise. « L’édition 2002 du semi-marathon de Beaufort-en-Vallée est restée gravée dans ma mémoire parce que ce fut celle de tous les records (record de participation des 2 épreuves, record de l’épreuve homme et femme et record de France du semi-marathon dans la catégorie junior). Les records sont faits pour être améliorés dit-on, mais certains durent. Assez régulièrement depuis cette date je consultais les tablettes de la FFA pour savoir si ce record de France avait été amélioré, au fil des années je pris conscience de l’exceptionnelle performance qu’avait réalisée Ian De Bondt ce 6 octobre 2002 à l’âge de 19 ans en parcourant les 21,100 km en 1h06’37’’ ». En effet, depuis 23 ans, jamais le record junior n’a été battu. Le précédent record de l’épreuve était de 1h 09’ 10’’. Jean-Marc Bruneau a donc souhaité reprendre contact avec le recordman pour lui proposer de revenir sur les terres de sa grande victoire. « Finalement, je suis parvenu à renouer contact et il a accepté de venir le 5 octobre prochain. Il ne courra pas le semi, mais participera au 6km », poursuit-il. Et d’ajouter : « je me suis rendu compte en me replongeant dans les articles de l’époque, que ce record avait été un peu éclipsé par un autre ce jour-là : l’exceptionnelle performance du coureur Kenyan Wilfried Kigen avec le record de l’épreuve porté à 1h02’32’’ ».

Ian De Bondt, forgé par le sport

« J’ai commencé l’athlétisme à 10 ans. J’y ai rapidement pris beaucoup de plaisir en touchant à toutes les épreuves, tant en course, qu’en saut et en lancer. C’est à 14 ans que j’ai réellement décidé de me consacrer plus sérieusement au demi-fond avec un passage à trois entraînements par semaine. Très vite, j’ai pris goût à la compétition et j’ai eu des ambitions élevées. A 16 ans, je m’entraînais déjà 5 fois par semaine et partais régulièrement en stage pendant les vacances scolaires », relate le sportif. Après quelques titres de champion de Paris et de champions d’Île de France, il a eu la chance de vivre des « moments forts » en équipe de France, sur piste, en cross et sur route. Lors de son record le 6 octobre 2002, à Beaufort-en-Vallée, il participait alors à son premier semi ! « C’est un souvenir fort. L’accueil des organisateurs à Beaufort, le public, la présence de mes parents, tout était parfait. » Pourtant, ce fut-là dans ses dernières courses, aussi bon fut-il. « Quelques mois après, après une victoire au championnat de Bretagne de cross espoir, j’ai pourtant choisi d’arrêter ma carrière sportive. Les entraînements devenaient de plus en plus durs, les blessures plus fréquentes, et je savais que le très haut niveau exigeait un engagement total. A l’époque la course à pied n’était pas aussi tendance qu’aujourd’hui. En vivre était quasi impossible, sauf à atteindre le top 5 mondial, ce qui demandait des choix que je ne souhaitais pas faire. J’ai préféré poursuivre mes études de droit et construire une autre trajectoire », témoigne Ian. Pour autant, il ne tourne pas le dos à cette page de sa vie et encore moins au sport qui ne l’a jamais quitté. « Le sport m’a apporté énormément. L’exigence, la persévérance, la capacité à encaisser les coups durs. Tout ça, je l’ai transféré dans ma vie professionnelle.  Quand on s’est entraîné tous les jours pendant des années, parfois deux fois par jour, tout en poursuivant ses études, on apprend la discipline et l’endurance mentale. Ce bagage m’a beaucoup aidé dans mon parcours et notamment dans la création et le développement de Fed Legal en 2010, un cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers juridiques et fiscaux que je dirige depuis plus de 15 ans au sein de Fed Group dont je suis devenu associé en 2017 », souligne-t-il. Il y a quelques années, en 2019, Ian De Bondt a participé à un marathon : « Après quelques années de coupure, j’ai voulu courir un marathon avec l’objectif du papa qui souhaitait que ses deux filles le voient courir. Elles avaient 5 et 7 ans à l’époque.  J’ai eu la satisfaction de finir le marathon de Paris en 2h30, à la 45ème place (20ème français). J’ai eu une troisième fille il y a deux ans, donc qui sait si je ne m’y remettrai pas pour mes 45 ans. Revenir à Beaufort aujourd’hui, accompagné de ma femme et de mes trois filles, a pour moi une saveur toute particulière. »

La dernière du speaker Alain Dohin

Enfin, cette 28e édition sera également un hommage rendu à Alain Dohin qui par un pur hasard mettra un terme à sa fonction d’animateur du Semi-Marathon de Beaufort ce même jour. Une épreuve qui l’a vu débuter. L’homme est bien connu des événements sportifs en Anjou prêtant sa voix à ces rendez-vous comme le semi de Beaufort ou le marathon de la Loire à Saumur. « Mes premières animations datent du début du club d’Athlé de St Sylvain d’Anjou fin 1988, club que j’ai créé et présidé pendant 16 ans, avant d’en être secrétaire depuis …En tant que président, je me limitais alors à prendre le micro pour nos courses Sylvanaises (Foulées de St Sylvain, Marathon et Semi-Marathon du Loir, Foulées de la Pomme …) et ce jusqu’en 1997, année du 2ème Semi de Beaufort. Pour la 2ème édition, un empêchement de l’animateur habituel a conduit les organisateurs à rechercher un speaker disponible, ce que j’étais. Puis, ayant donné satisfaction, l’équipe organisatrice m’a à nouveau sollicité chaque année, et ce pour mon plus grand plaisir. C’est donc grâce au Semi de Beaufort que j’ai été ensuite sollicité par d’autres organisateurs amis, en quête d’un speaker local », relate le speaker angevin. Alain Dohin, dit très bien se souvenir de cette édition 2002 du semi-marathon de Beaufort-en-Anjou : « Je me souviens très bien de cette année de tous les records. Tout allait très vite en 2002, c’était vraiment une année exceptionnelle, avec entre autres le fameux record de France Junior battu par Ian De Bondt en 1h06’37’’, record qui tient toujours 23 ans plus tard ! Quant à Ian, je me souviens d’un jeune homme très discret et modeste, mais impressionnant de facilité … et prometteur ! Un grand bravo à lui ! »

 

 

Les commentaires sont limités à 500 caractères.
Le Kiosque renforce sa veille : Les commentaires ne seront pas corrigés. Ceux comportant des mots grossiers ou portant atteinte à l'intégrité des individus n'étant pas publics ne seront pas publiés. La courtoisie n'empêche pas la libre expression, nous vous rappelons aussi que le débat s'enrichit d'idées et non de critiques aux personnes. Vous pouvez aussi nous adresser un article, une réflexion, une pensée,... que nous publierons en courrier du lecteur.
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?