Météo du vendredi 28 avril. Le sexisme dans l’univers du gaming

Afin de répondre à la question du sexisme et des rapports de genre dans l'univers du gaming, Flashs et le site spécialisé GamerTop.fr ont confié à l’IFOP le soin d’interroger plus de 4 000 joueuses et joueurs, assidus ou occasionnels.

Depuis plusieurs années, de nombreuses streamseuses de jeux vidéo, à l’exemple de Maghla tout récemment, dénoncent les comportements sexistes, les menaces et les insultes qu’elles subissent lors de leurs sessions en ligne. Si leur notoriété les expose forcément, qu’en est-il des millions de joueuses anonymes en France, pays où plus de 6 femmes sur 10 disent aujourd’hui jouer aux jeux vidéo ? Le monde vidéoludique est-il toujours un bastion du machisme ? Les femmes y sont-elles les victimes privilégiées de stéréotypes de genre bien ancrés ? Et si oui, comment y réagissent-elles ? Afin de répondre à ces questions, Flashs et le site spécialisé GamerTop.fr ont confié à l’IFOP le soin d’interroger plus de 4 000 joueuses et joueurs, assidus ou occasionnels. Il ressort des résultats de cette enquête, la première de ce type à cette échelle, une réalité inquiétante quant aux idées véhiculées par une part non négligeable des pratiquants, ainsi qu’aux situations parfois difficiles qu’ont à affronter les pratiquantes.

Une pratique qui s’est largement démocratisée …

79% des Français disent avoir déjà joué à des jeux vidéo et près des deux tiers (64%) sont actuellement actifs. 62% des femmes y jouent, un chiffre proche des 66% d’hommes qui sont dans ce cas. Chez les 15-24 ans, la proportion de joueuses grimpe à 84%, celle des joueurs à 88%. 47% des femmes qui jouent aux jeux vidéo peuvent être qualifiées de joueuses hardcores, un chiffre bien inférieur à celui des hommes (65%).

… mais que les femmes ont plus de mal à assumer que les hommes

17% des joueurs et des joueuses ont déjà dissimulé leur passion à leur entourage. 46% des femmes qui aiment les jeux de combat préfèrent ne pas l’évoquer avec au moins un cercle relationnel. Le milieu professionnel est celui qui suscite le plus de réticences : 34% des répondantes disant ne pas y partager leur engouement pour ce style de jeux. Les hommes sont 36%, soit 10 points de
moins que les femmes, à masquer leur pratique des jeux de combat à au moins un cercle relationnel. Et ils ont plus tendance à la dissimuler à quelqu’un qui leur plait (25%) que dans leur milieu professionnel (22%). Les hommes sont deux fois plus nombreux à se sentir « gameurs » (29%) que les femmes (15%). L’écart se creuse en fonction des tranches d’âge interrogées : 62% des jeunes hommes de 15 à 24 ans se définissent ainsi contre seulement 24% des jeunes femmes.

Des préjugés sexistes encore très prégnants chez de nombreux joueurs

21% des joueurs se disant « très gameur » estiment que  » Lorsqu’on veut avoir une relation sexuelle avec elles, beaucoup de femmes disent « non » mais ça veut dire «oui» ». 29% d’entre eux estiment qu’il relève de la liberté d’importuner une femme lorsqu’on veut la séduire, soit trois fois plus que chez ceux qui ne se considèrent pas comme « gameurs » (11%). Pour 28% des « très gameurs » et 22% des « gameurs », le rôle de l’homme est de gagner de l’argent et celui de la femme de s’occuper de la maison et de la famille. Enfin, pour clore ce florilège des préjugés
toxiques, près d’un tiers (30%) des « très gameurs » jugent que les femmes ont acquis trop de pouvoir dans la société actuelle ….

Face à la violence, les femmes jouent l’évitement ou la dissimulation

Près de la moitié des joueuses (40%) ayant des interactions avec d’autres joueurs ont été victimes d’une forme ou d’une autre de sexisme. Les femmes adeptes de jeux de combat et de jeux MMORPG sont très concernées par ce phénomène puisque respectivement 66% et 56% disent en avoir été la cible. Les critiques les plus courantes sont à caractère physique (24%), sexiste sur leur
niveau de jeu (23%) ou obscènes (23%). Les remarques, insultes ou injures sexistes sont également fréquentes (22%). 4 joueuses sur 10 ont déjà adopté au moins une stratégie d’évitement, comme refuser de participer à un chat vocal (30%), ne pas jouer en ligne (23%) ou cacher le fait d’être une femme (16%). Près d’une fan de jeux de combat sur deux (46%) a déjà caché son genre aux personnes avec lesquelles elle jouait.

Côté météo

Demain matin, le temps sera nuageux sur l’ensemble du Maine-et-Loire. Dans la journée, le ciel restera cotonneux mais se montrera plus clément. En soirée, les nuages resteront présents et voile brumeux arrivera progressivement par le sud de l’Anjou. Du côté du mercure, il fera particulièrement doux avec 14 degrés le matin, une vingtaine de degrés en journée et 17 à 18 degrés le soir.

Matin

Après-midi

Soir

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