Montreuil-Bellay. L’entreprise Phyteurop bloquée ce vendredi pour dire non à la réintroduction des néonicotinoïdes

Ce vendredi matin, la Confédération paysanne et les Soulèvements de la terre de Maine-et-Loire ont mené une opération de blocage du siège de l’entreprise Phyteurop à Montrueil-Bellay.
©Confédération Paysanne 49

Une dizaine de tracteurs et remorques ont barré l’entrée de l’entreprise avec 150 personnes présente. « Phyteurop, industrie de fabrication de pesticides, est le symbole de l’agro-industrie dans notre département et emblématique de la course en avant de la production de pesticides et pour la disparition des paysans et paysannes. Les pesticides sont des tueurs de paysannes et paysans », explique la Confédération Paysanne qui demandait ce vendredi matin un rendez-vous à la direction et souhaitait « que l’activité de l’entreprise cesse aujourd’hui. » Ce qu’ils ont obtenu.

Non à la loi Duplomb

Avec cette mobilisation, les deux mouvements veulent dire « NON » à la loi Duplomb qui prévoit notamment la réintroduction de certains produits phytosanitaires, dont des néonicotinoïdes, et qui sera débattu au Parlement lundi prochain. « Le monde agricole ne soutient pas la Loi Duplomb, une loi au service de l’agro-industrie et d’une poignée d’agriculteurs ! », précise la Confédération Paysanne. « Cette loi ne vise pas à nourrir mais détruire ! Elle réintroduit des pesticides toxiques, elle facilite la destruction des zones humides, elle accélère le développement des mégabassines, elle affaiblit les missions de l’Office Français de la Biodiversité », déplorent-ils. La confédération appelle également à la mobilisation ce samedi 28 juin à 14h sur la ferme de l’Aube Verte à Grézillé : « Pour les paysans, pour notre santé et celle de l’environnement, pour le respect de la science, venez nombreux et nombreuses faire entendre votre voix. » Les agriculteurs estiment qu’un autre modèle agricole est possible : « L’agriculture biologique et paysanne a fait ses preuves, tant en ce qui concerne la viabilité économique, la durabilité et la capacité à produire efficacement. » Mettant ainsi en avant une production « diversifiée et de qualité, équitablement rémunératrice, respectueuse de l’environnement et de la santé humaine autant que du bienêtre animal, plus économe en eau et valorisant les circuits courts et la relocalisation. »

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