Saumur. L’association S.O.S Amitié recherche des bénévoles écoutants à Saumur

A l’occasion de la Journée Internationale de la Prévention du Suicide ce 10 septembre, l’association S.O.S Amitié lance un appel aux personnes qui souhaiteraient devenir bénévoles.

Le 10 septembre 2025 marque la 23ᵉ Journée Internationale de la Prévention du Suicide, célébrée chaque année depuis 2003. À cette occasion, S.O.S Amitié se joint une nouvelle fois à l’Union Nationale de Prévention du Suicide (UNPS) pour sensibiliser le public à cet enjeu majeur de santé publique. L’association réaffirme son engagement au cœur de sa mission : « répondre gratuitement à tous les appels de détresse, de manière anonyme, bienveillante et sans jugement. Elle invite chacun à changer le discours sur le suicide, en encourageant l’expression, l’écoute et l’ouverture autour de la santé mentale. » Cette journée vise à rappeler que le suicide est un sujet de société complexe sur lequel chacun peut tous agir. Elle a pour objectifs de faire évoluer les mentalités, réduire la stigmatisation qui entoure les idées suicidaires, informer le grand public sur les leviers de prévention accessibles à chacun. S.O.S Amitié Angers est une association à but non lucratif, régie par la loi du 1er juillet 1901, affiliée à la Fédération S.O.S Amitié France. Son siège est situé à Angers et elle exerce son activité à partir d’Angers et de Saumur. Son lien avec S.O.S Amitié France (elle-même reconnue d’utilité publique) lui impose de respecter toutes les clauses de la Charte Fédérale, lui permet de recevoir des dons et de bénéficier de la formation de ses bénévoles. L’antenne locale a vu le jour en 1979. Elle est aujourd’hui forte de 50 adhérents dont 45 écoutants bénévoles qui se relaient 365 jours par an dans un endroit anonyme pour répondre à quelque 15 000 appels chaque année.

Des bénévoles recherchés à Saumur

C’est pour répondre à ces très nombreux appels que l’association recherche toujours des bénévoles, notamment en Saumurois. Dans ce but l’association sera présente le samedi 13 septembre au forum des associations de Saumur pour répondre aux questions. « Écouter pour S.O.S Amitié, c’est croire au pouvoir libérateur de la parole, être là et se centrer sur la personne qui appelle, l’aider à se sentir entendue et reconnue dans sa souffrance et son mal-être, lui permettre de desserrer son angoisse. Pour qui est attentif aux autres et recherche un engagement bénévole solidaire, enrichissant et porteur de vraies valeurs humanistes, l’écoute pratiquée par S.O.S Amitié apporte une réponse positive en plus d’un véritable enrichissement personnel, le plaisir d’être utile, de donner du sens à sa vie. Devenir écoutant pour S.O.S Amitié, c’est rejoindre les 2 000 bénévoles qui écoutent jour et nuit, qui offrent un peu de leur temps et de leur bienveillance aux 800 000 appels décrochés chaque année. C’est aussi s’engager à écouter 15 à 20 heures par mois et participer aux séances de partage », souligne l’association. Les personnes qui souhaitent devenir bénévoles doivent passer un entretien. Après un premier entretien d’environ une heure et demi, avec 2 ou 3 adhérents (écoutants expérimentés) où lui sont apportées les précisions désirées, le candidat est reçu par un psychologue clinicien afin de lui permettre d’affiner sa motivation. A chaque étape de ce processus, chacun garde l’entière liberté de continuer l’aventure de l’écoute ou d’y mettre un terme. Les bénévoles reçoivent ensuite des formations régulières.

SOS Amitié France, 65 ans d’histoire

C’est en 1953, à l’initiative d’un pasteur anglican, que le premier service d’aide par l’écoute téléphonique voit le jour en Angleterre. Rapidement, d’autres pays européens suivent cet exemple et créent leur propre organisation d’aide à la prévention du suicide. S.O.S Amitié France est fondée en octobre 1960 à Boulogne Billancourt. Au cours de ses 3 premiers mois d’activité, le poste de Boulogne reçoit 1 233 appels auxquels répondent 2, puis 4 écoutants. La teneur des appels est déjà celle qui prévaut encore aujourd’hui : solitude, souffrance psychique, difficultés diverses, violence, tentation suicidaire… Rapidement, d’autres villes montent des « postes d’écoute », ce qui nécessite la création d’une Fédération en 1965. Cette Fédération est reconnue d’utilité publique le 15 février 1967. En 1970, le premier congrès fédéral réunit à Paris les 11 premiers postes. C’est à partir de cette époque que la relation d’aide par l’écoute centrée sur la personne (empathie, authenticité, non-jugement, non-directivité…) proposée par le psychothérapeute américain, Carl Rogers, devient la référence choisie par S.O.S Amitié pour élaborer sa « Charte Éthique » et son « Livre Blanc de la Formation ». S.O.S Amitié ne peut ignorer les évolutions des modes de communication. Ainsi, en 1997, le portail internet voit le jour, rapidement suivi par la possibilité d’un dialogue écrit via la messagerie et le « chat ». La dernière innovation technologique est la répartition automatique des appels reçus  vers le poste disponible le plus proche de l’appelant, grâce au routage via un système de téléphonie IP (Protocole Internet). Ce dernier garantit l’anonymat (de la personne qui appelle et de celle qui répond) et la confidentialité des appels reçus. Aujourd’hui, S.O.S Amitié France regroupe 44 associations locales, 62 postes implantés dans toute la France métropolitaine, et plus de 2 000 bénévoles écoutants qui reçoivent chaque année environ 3 millions d’appels.

Infos pratiques : Si votre emploi du temps vous le permet, et si vous souhaitez mettre un peu de votre temps au service de ceux qui ont besoin de votre appui, tout en enrichissant votre vie, vous pouvez contacter l’association à sos-amitie-angers@orange.fr. Vous pouvez également les aider en faisant un don via le site fédéral sos-amitie.com ou en vous laissant guider sur le site helloasso.com.

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