Selon les élus écologistes à la Région, la Présidente de Région « justifie ces coupes budgétaires avec l’argument de la bonne gestion des finances de la collectivité locale ». Pour eux cela est « faux », et ils assurent que « jamais les ratios financiers n’ont été aussi dégradés » que sous la Présidence Morançais comme l’explique Pascale Hameau, membre de la commission des finances : « Ironie du sort : notre présidente ressemble de plus en plus à Bruno Le Maire ! Sous sa “gestion exemplaire”, la dette explose. D’ici la fin du mandat, elle pourra se vanter d’être la présidente du milliard de dette. Ses coupes budgétaires asphyxient les services publics, retardent les investissements et, au final, aggravent l’endettement. On frôle l’imposture quand elle parle de rigueur : la capacité de désendettement annoncée pour 2024 à 8,7 ans dans les documents budgétaires atteint en réalité 9,2 ans d’après l’Observatoire des finances et de gestion publique locales (OFGL). Où est la sincérité budgétaire dans tout ça ? »
Le recours sur le budget 2025 pour illégalité et insincérité toujours d’actualité
Le groupe Écologie Ensemble a déposé en mars 2025 un recours en justice contre le budget régional de l’an dernier. « Si la majorité reste silencieuse, deux faits sont déjà clairs : notre action a contraint la Région à corriger et compléter ses documents budgétaires à l’occasion de cette session, et nos alertes se confirment », estiment les élus écologistes. Ce budget est selon eux « incompatible avec les ambitions du SRADDET » et les obligations légales de la Région, « étranglent aujourd’hui le tissu associatif, fragilise l’emploi local et met à mal la solidarité ». Pour Elsa Richard, « notre Région, qui est déjà celle qui dépense le moins par habitant·e, ne peut se dérober à ses obligations sur le plan environnemental, social ou éducatif, et ne peut se permettre de couper arbitrairement dans ses services publics et le tissu local. Elle s’est mise hors la loi, et doit corriger cela sans quoi elle ne pourra pas tenir les missions qui lui ont été confiées ».
Trouver de nouvelles recettes pour investir dans les compétences régionales
Dans un contexte « d’austérité assumée », il est « urgent de repenser l’autonomie fiscale de la Région pour préserver les services publics et investir pour les Ligériennes et les Ligériens », poursuivent-ils. Lucie Etonno, présidente du groupe Écologie Ensemble, s’indigne : « Christelle Morançais abandonne la Région. En plus de ne pas se battre pour de meilleurs financements nationaux ou européens, elle refuse d’aller chercher de nouvelles recettes, comme le versement mobilité régional qui pourrait rapporter jusqu’à 70 millions d’euros. Un renoncement. »
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés