Ils, elles sont passé(e)s par Saumur. Chronique de Gino Blandin : Jean Féline

Cette rubrique bimensuelle, orchestrée par Gino Blandin, auteur saumurois et ancien président de la Société des Lettres de Saumur, se propose de brosser le portrait des personnalités qui, au fil du temps, sont venues à Saumur au cours de leur existence. Aujourd’hui, Jean Féline « Le gardian qui s’attarde » (1908-1945)
L’affiche du film Le Gardian de Jean de Marguerat - 1945 / Couverture de la partition de la chanson Dans un coin de mon pays de Jean Féline sur une musique de Bruno Coquatrix

Comme nombre d’enfants de militaires, Jean Féline naît à Saumur. Il voit le jour le 30 octobre 1908. Son père, Louis Féline, est instructeur d’équitation à l’Ecole de Cavalerie ; sa mère, sans profession, s’appelle Mélissandre Gaïffe. On sait peu de choses de ce monsieur qui fut compositeur, parolier, scénariste et dialoguiste. Apparemment, il portait le titre de comte. Le 12 novembre 1943, il épouse une demoiselle Guinoiseau au délicieux prénom de Pâquerette ! Il adhère à la SACEM le 1er mai 1935 en qualité d’auteur.

Jean Féline est scénariste et compositeur de films sortis entre 1943 et 1947. Ce sont des œuvres qui n’ont pas laissé un souvenir impérissable. On se souviendra de Place de la Concorde de Carl Lamac avec Albert Préjean (1939), Le soleil a toujours raison de Pierre Billon et Jacques Prévert pour les chansons, avec Tino Rossi et Micheline Presle (1943). Jean Féline est le parolier d’une centaine de chansons. Son plus grand succès est incontestablement Le chant du Gardian, chanson créée par Tino Rossi sur une musique de Louis Gasté. On lui doit aussi Sainte Madeleine, chantée par Léo Marjane puis reprise par Mireille Mathieu, toujours sur une musique de Louis Gasté. Il collabore souvent avec Bruno Coquatrix, le futur directeur de l’Olympia à Paris. Les plus grands interprètes français de l’époque ont chanté ses chansons : Lucienne Boyer, André Claveau, Joséphine Baker, Jacques Pills, Tino Rossi.

On sait qu’il habitait 24 rue de Longchamps à Paris dans le XVIe arrondissement. Il décède à l’âge de 36 ans, le 17 janvier 1945, dans un Paris qui vient tout juste d’être libéré. Son acte de décès est enregistré par monsieur Marius Savenaud « membre du Comité de Libération du XVe arrondissement de Paris » qui fait fonction d’officier de l’Etat Civil. D’abord inhumé au cimetière parisien de Bagneux, les restes de Jean Féline seront transférés en 1950 à Montpellier dans l’Hérault.

Bibliographie : 
https://fr.wikipedia.org – wiki – Jean Féline
– https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&n=feline&p=jean
– https://adp.library.ucsb.edu/names/362922

 

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