« La verrière de la toiture du bâtiment, de 10.80 m x 32 m, véritable rue couverte appelée espace Kestelbah (du nom de la ville jumelée de Baugé-en-Anjou) fuit en quelques endroits en cas de grosses averses et l’eau s’écoule sur le carrelage qui devient glissant, » relate le maire, Philippe Chalopin. « Après un examen approfondi, l’origine des fuites a été détectée au droit des joints dans l’interruption des plaques translucides de la verrière et aussi à leurs appuis de largeur insuffisante sur les ossatures de la verrière. »
La réalisation et la conception sont en cause
« Une nouvelle conception doit résoudre ces deux points techniques, tout en intégrant des exécutoires de fumées. Une nouvelle verrière d’aspect similaire est à reconstruire intégralement par tronçons en prenant en compte le fonctionnement de l’équipement, avec une attention particulière à la sécurité des usagers », précise Jacky Boyeau, adjoint au maire en charge des bâtiments. Ainsi, la nouvelle verrière sera équipée de nouveaux profilés supports et de nouvelles plaques translucides en polycarbonate. Les costières métalliques et relevés d’étanchéité seront à réviser également. Malgré le chantier, les activités estivales du CCRA se poursuivent, mais l’espace Kestelbach reste fermé au public. En première phase de travaux durant cet été 2025, la réfection de 25 m x 10.80 m est prévue,
les 7 derniers mètres ne fuyant pas mais seront surveillés. Ces travaux représentent un coût de près de 152 000 euros.
Un peu d’histoire…
Le Centre Culturel Renée d’Anjou est un équipement unique : ancienne prison construite en même temps que le Tribunal et mise en service en 1864. Elle accueillait les condamnés devant subir un emprisonnement de simple police ou correctionnel n’excédant pas une année. Elle fut fermée en 1933 puis rouverte en 1942 pour y enfermer des prisonniers politiques, des ex-légionnaires, des Waffen-SS et des collaborateurs. En 1947, 39 détenus s’évadèrent, mais ils furent rapidement rattrapés. En 1951, c’est la fermeture définitive de la prison. Les locaux vacants furent alors utilisés par diverses sociétés, des syndicats. On y installa même des classes provisoires et, en 1954, on y logea des pensionnaires du cours complémentaire de garçons de Baugé. Des enseignants et le garde champêtre y habitèrent aussi. La bâtisse abrita également des réfugiés d’Algérie. La structure interne est détruite à partir de 1981, pour y aménager le centre René d’Anjou, celui-ci ouvre en 1983 avec une grande salle polyvalente et des salles pour les activités associatives et municipales telles que l’école de musique… En 2011, le centre est entièrement réhabilité et est renommé centre culturel René D’Anjou et classé bâtiment remarquable du Site Patrimonial Remarquable (SPR) avec ajout d’une verrière au-dessus de l’ensemble du bâtiment formant une « rue couverte ». Le centre accueille chaque année la saison culturelle de la Ville dans sa salle de spectacle qui propose une surface de quasiment 900m2, des gradins amovibles, des éclairages et une sonorisation de qualité. Par ailleurs de nombreuses salles modulables, d’une capacité de 15 à 90 personnes, sont à disposition pour organiser des réunions, assemblées générales dans de nombreuses configurations et avec des vidéoprojecteurs et micros.
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