« C’est un dispositif qui figure à l’échelle des sanctions depuis 2011, mais il n’est que très rarement appliqué », a présenté Sophie Sibille, adjointe et présidente du pôle enfance-jeunesse, affaires scolaires et famille de la ville. Et d’expliquer : « Ce dispositif concerne les élèves temporairement exclus de l’établissement. L’idée c’est que les élèves ne restent pas oisifs durant leur exclusion et soient pris en charge par les services de la ville. L’accent est mis sur la responsabilisation des élèves et leur apprentissage des droits et devoirs liés à l’exercice de la citoyenneté. Ainsi, la mesure de responsabilisation a pour objectif de faire participer les élèves à des activités de solidarité, culturelles, de formation ou de professionnalisation à des fins éducatives. Et surtout cela permet de donner un sens à la sanction, d’éviter le décrochage scolaire et permet à l’élève de témoigner de sa volonté de conduire une réflexion sur la portée de son acte, tant à l’égard de la victime que de la communauté éducative. » Concrètement, lorsque le collège décide une mesure d’exclusion, un entretien est rapidement organisé avec les parents et des référents du pôle enfance-jeunesse de la ville, sous couvert d’une convention. « Au cours de la période d’exclusion (de 3 à 5 jours maximum) je jeune est orienté vers l’Espace Ados de la ville où il devra réaliser le travail scolaire fourni par les enseignants et réfléchir à un projet professionnel. Il pourra aussi rejoindre un service municipal pour participer à l’exécution des tâches. » Et le maire de Baugé-en-Anjou, Philippe Chalopin de rajouter : « C’est bien là une mesure de responsabilisation et non de réparation. Il s’agit d’orienter l’élève à réfléchir à la portée de son acte et à prendre conscience de ses potentialités. » Pour le principal du collège, Patrick Sibilat, « il est à souhaiter que cette mesure ne concerne que quelques élèves dans l’année scolaire. Elle s’applique dès cette rentrée scolaire 2025. L’expérience que j’en ai eu dans une autre académie s’est avérée très positive pour les jeunes et les familles. » Et le maire de conclure : « La ville de Baugé-en-Anjou souhaite s’engager dans cette démarche au titre de la politique jeunesse du territoire, et plus spécifiquement de son Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD). La démarche n’est pas exclusive au collège Chateaucoin. Elle pourra être étendue au collège privé Notre-Dame si celui-ci en fait la demande. »
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