Chryssler Hiro est accusé d’avoir porté onze coups de couteau au visage et sur le haut du corps de sa compagne Eléonore Places, alors âgée de 27 ans, après avoir passé avec elle le réveillon à Chacé. Le jeune homme, né en Polynésie française, comparaît également pour violences volontaires en état d’ivresse manifeste sur son frère, Kessler Hiro, qui l’hébergeait avec sa compagne la nuit du drame, à Bellevigne-les-Châteaux. Selon ses premières déclarations, il aurait agi sous le coup de la colère envers son frère, qu’il jugeait trop proche de la victime. Chryssler Hiro était déjà connu des services de police pour des violences commises sur sa compagne. Sous contrôle judiciaire depuis octobre 2021, il était soumis à une interdiction de contact avec la victime, avec laquelle il entretenait une relation décrite par leurs proches comme « toxique » et « tumultueuse ». Dernier né d’une fratrie de quatre enfants, il s’est engagé dans l’armée française en décembre 2017. Affecté au 2e régiment d’infanterie de marine de Champagné (Sarthe), son dossier militaire est émaillé de sanctions disciplinaires. « Il était alcoolique dans des proportions très importantes et l’armée ne dispose pas des structures nécessaires pour le traiter », a indiqué son avocat Me Alfred Reboul. Un ancien collègue militaire l’a décrit comme « un soldat solide et endurant » qui devenait « un autre personnage » sous l’emprise de l’alcool, « un vrai fléau dans l’armée ». S’il reconnaît les violences contre son frère « par légitime défense« , il nie depuis 2023 le meurtre de sa compagne, après l’avoir pourtant reconnu en garde à vue et lors de son premier interrogatoire. « Je jure que je ne suis pas responsable de ces actes », a déclaré l’accusé. « Au fond de moi, j’aimerais qu’il prenne enfin conscience de ce qu’il a fait mais je pense qu’il n’y aura hélas pas de revirement« , a confié le père de la victime Francis Places, chauffeur-livreur de 57 ans, qui s’est engagé dans la lutte contre les violences conjugales. Vêtu d’un t-shirt et d’un pull noir, l’accusé n’a cessé de nier le crime sur un ton véhément et dans un langage parfois grossier et insultant, criant à « l’injustice » et à « la corruption », suscitant émoi et désapprobation dans la salle, pour finir par être expulsé de la salle d’audience par le président de la cour d’assises vers 20h30, mettant fin aux débats. En détention provisoire depuis janvier 2022, il encourt la peine maximale de réclusion criminelle à perpétuité. Il a été renvoyé de l’armée.
Avec AFP
S'inscrire gratuitement à la newsletter
Nous contacter
Lettre d'infos
écrire
communiquer Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés
