Dossier. Le dépistage du cancer du col de l’utérus

Alors que 40 % des femmes ne participent pas ou pas régulièrement au dépistage du cancer du col de l'utérus, l'Institut national du cancer invite les femmes à réaliser l'examen et lance une campagne de communication pour présenter le parcours de ce dépistage.

Chaque année, le dépistage permet de détecter 32 000 lésions précancéreuses et cancéreuses et plus de 3100 cancers invasifs du col de l’utérus. Ce cancer reste à l’origine de 1100 décès annuels. Grâce au dépistage régulier des femmes de 25 à 65 ans, associé à la vaccination des filles et des garçons dès 11 ans contre les papillomavirus humains, ce cancer pourrait être éradiqué. Toutefois, plus de 40 % des femmes concernées ne réalisent pas, ou pas régulièrement, ce dépistage. Pour favoriser le passage à l’acte et lutter contre les inégalités d’accès aux soins, il demeure essentiel de continuer à les informer sur les bénéfices de cet examen et sur les différents professionnels de santé habilités à réaliser l’examen.

Le dépistage en pratique

Le dépistage du cancer du col de l’utérus s’adresse aux femmes de 25 à 65 ans, sans antécédents ni symptômes, vaccinées ou non contre les papillomavirus humains (HPV). Il repose sur un prélèvement au niveau du col de l’utérus, permet de détecter au plus tôt des cellules anormales (prélèvement cytologique) ou la présence de papillomavirus humain (test HPV), et doit être réalisé dans les intervalles recommandés. Ce dépistage permet de repérer suffisamment tôt des lésions pré-cancéreuses, de les surveiller ou de les soigner, et ainsi, de prévenir l’apparition d’un cancer. Si des lésions précancéreuses sont détectées, elles seront surveillées (certaines lésions pouvant régresser spontanément) ou soignées avant l’apparition d’un cancer. Si un cancer est découvert, il le sera généralement à un stade plus précoce et pourra être traité avec des soins moins lourds, qui permettront de préserver davantage la fertilité et le déroulement des grossesses ultérieures. Les femmes qui n’auront pas réalisé de dépistage au cours des trois dernières années bénéficieront d’une prise en charge à 100 % de l’examen, sans avance de frais, par leur régime d’assurance maladie. Cette disposition vise à rapprocher les femmes les plus vulnérables et celles les plus éloignées du système de santé de la prévention et du dépistage. La consultation chez le professionnel de santé est prise en charge aux conditions habituelles. Si la personne est bénéficiaire de la Complémentaire Santé Solidarité (CSS) ou de l’Aide médicale d’État (AME), il n’y a pas d’avance de frais. Il est important de rappeler que l’examen peut être réalisé par plusieurs professionnels de santé : gynécologue, médecin généraliste, sage-femme et dans des multiples lieux de santé: centre de santé, centre mutualiste, centre de planification ou un hôpital, mais également dans certains laboratoires de biologie médicale (sur prescription). Cette information est encore plus importante dans les régions où la densité médicale est faible. La diversité des professionnels de santé habilités à réaliser l’examen permet de garantir une équité d’accès à ce dépistage. Pour identifier rapidement l’un de ces professionnels de santé et prendre rendez­ vous, un nouvel espace d’information JeFaisMonDepistage.e-cancer.fr offre un accès direct à 3 plateformes en ligne. Un dépistage régulier de toutes les femmes concernées, permettrait de réduire significativement le nombre de cas de cancers du col de l’utérus. Grâce au dépistage, 90 % de ces cancers pourraient être évités.

Pratique :
– Vous êtes une femme âgée de 25 à 30 ans : Il est recommandé de réaliser deux examens cytologiques à 1 an d’intervalle, puis 3 ans après si le résultat des deux premiers est normal.Cet examen permet d’identifier les éventuelles cellules anormales.
– Vous êtes une femme âgée de 30 à 65 ans : À partir de 30 ans, et jusqu’à 65 ans, le test recommandé tous les 5 ans est le HPV-HR. Il permet de détecter la présence éventuelle du virus HPV. Avant 30 ans, les infections à HPV transitoires sont très fréquentes : en identifiant des infections qui auraient spontanément disparu, le dépistage par test HPV-HR risquerait d’entraîner des examens et des traitements inutiles.

 

Pour aller plus loin : Pour plus de renseignements, rendez-vous sur https://www.pays-de-la-loire.ars.sante.fr/depistage-du-cancer-du-col-uterus-1.

Les commentaires sont limités à 500 caractères.
Le Kiosque renforce sa veille : Les commentaires ne seront pas corrigés. Ceux comportant des mots grossiers ou portant atteinte à l'intégrité des individus n'étant pas publics ne seront pas publiés. La courtoisie n'empêche pas la libre expression, nous vous rappelons aussi que le débat s'enrichit d'idées et non de critiques aux personnes. Vous pouvez aussi nous adresser un article, une réflexion, une pensée,... que nous publierons en courrier du lecteur.
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?