Samedi 3 mai, une dizaine de membres du réseau militant Pythagore se sont présenté cagoulés et vêtus de noir devant le Bioparc de Doué-en-Anjou. Ils y ont déployé, devant l’entrée du parc, une grande banderole accusant le parc zoologique de maltraitance animale et l’instrumentalisation des animaux présents au Bioparc. Une action qui a vivement fait réagir les responsables politiques locaux. La députée saumuroise Laetitia Saint-Paul tout d’abord qui a assuré son soutien au Bioparc de Doué et à la famille Gay engagée dans la protection et la réintroduction des espèces depuis des décennies : « Je tiens à exprimer ma profonde indignation face à l’agression insensée perpétrée contre le Bioparc de Doué par des activistes écologistes de façade, dont le militantisme de pacotille n’a jamais permis de sauver ne serait-ce qu’une fourmi. Le Bioparc, sous l’impulsion de la famille Gay, est un sanctuaire pour la biodiversité. Cette famille œuvre, corps et âme, depuis des décennies à la sauvegarde d’espèces menacées, dans le respect des équilibres écologiques et des exigences scientifiques. Leur engagement est exemplaire. Je peux personnellement en témoigner. Lorsque l’ours à lunettes, emblème de la cordillère des Andes, était menacé, c’est le Bioparc qui m’a alertée. À leur demande, j’ai rencontré l’Ambassadeur de France au Pérou pour mobiliser les autorités locales et internationales. Aux côtés de Maud Lelièvre, présidente de l’UICN, je porte une proposition de loi visant à encadrer plus strictement le transport aérien international afin de lutter contre le trafic d’animaux sauvages – un fléau que la famille Gay combat sans relâche. Alors que je présidais le groupe d’études « Eau et Biodiversité » lors de la précédente législature à l’Assemblée nationale, c’est encore la famille Gay qui m’a encouragée à en faire un espace d’actions concrètes, de réflexion scientifique et de mobilisation politique. Avec leur fonds de dotation, fort d’un réseau local de partenaires de proximité, des projets de conservation partout dans le monde sont financés à hauteur d’un demi-million d’euros par an. Opposer ces véritables protecteurs du vivant à des pseudo-écologistes en quête de buzz médiatique est non seulement injuste, mais dangereux. Je les soutiens avec force et appelle chacun à ne pas se tromper de combat : la biodiversité a besoin de passion, de rigueur et d’action – tout ce que représente le Bioparc de Doué », écrit-elle.
Une action injuste
Philippe Chalopin, maire de Baugé-en-Anjou, président de Baugeois-Vallée, conseiller départemental et président d’Anjou Tourisme a également réagit à cette action. Le président d’Anjou Tourisme, a tenu à exprimer personnellement son « total soutien à la direction du Bioparc et à l’ensemble de ses équipes. Leur engagement, leur professionnalisme et leur éthique font honneur à l’Anjou. » Selon lui, « il est essentiel de garder toute notre confiance dans cette équipe engagée, et la meilleure manière de leur témoigner notre soutien est de continuer à visiter le Bioparc, pour découvrir, comprendre et partager leurs actions en faveur du vivant. Nous renouvelons notre entière solidarité à tous les acteurs du Bioparc, dont le travail quotidien mérite d’être salué et soutenu avec force. » Pour l’agence départementale du Tourisme, « une telle action, dénuée de tout fondement, témoigne d’une méconnaissance totale du travail remarquable accompli par les équipes du Bioparc et de l’engagement exemplaire de la famille Gay. Depuis des décennies, cette dernière œuvre avec conviction pour la conservation des espèces menacées, la protection de la biodiversité, ainsi que pour des actions humanitaires concrètes, notamment en Afrique. » En effet, « le Bioparc n’est pas un simple lieu de visite : il est un acteur reconnu et respecté de la protection animale, labellisé RSE, et constitue l’un des sites touristiques les plus emblématiques de notre département. Son modèle éthique et engagé est un exemple en France et à l’international. » Anjou Tourisme dénonce « fermement » cette action militante « isolée, menée de façon anonyme, qui ne cherche qu’à créer un buzz médiatique, sans s’intéresser à la réalité du terrain. S’en prendre à une institution exemplaire par des méthodes aussi caricaturales que sectaires est non seulement injuste, mais profondément irrespectueux envers les professionnels passionnés qui y consacrent leur vie. »
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