
8 mai à Saumur. Rencontre littéraire avec Danièle Sallenave et Dominique Fernandez de l’Académie Française
Le jeudi 8 mai 2025, les caves Bouvet-Ladubay proposent une exceptionnelle rencontre littéraire avec Danièle Sallenave et Dominique Fernandez de l’Académie Française animée par Antoine Boussin.
Avec l’arrivée du printemps 2025 et dans le cadre du programme Vivre d’Art/Art de Vivre de Bouvet Ladubay, la maison de bulles saumuroise propose le 8 mai prochain une rencontre littéraire avec deux auteurs de renoms, Danièle Sallenave et Dominique Fernandez de l’Académie Française, à l’occasion de la sortie de leurs derniers livres. Cet entretien sera animé par Antoine Boussin. « Nous aurons le plaisir de retrouver notre ami ligérien Antoine Boussin, ancien libraire, confident des écrivains et animateur d’entretiens littéraires qui est en accord avec notre passion et notre engagement chez Bouvet Ladubay pour les arts », souligne Juliette Monmousseau, directrice générale de la maison Bouvet-Ladubay.
Présentations des ouvrages
« La splendide promesse Mon itinéraire républicain » de Danièle Sallenave – Collection Blanche Gallimard : « Je suis une enfant des années d’après-guerre, élevée dans l’amour de la république, de ses principes, de ses symboles et de ses mythes au cœur de l’Ouest conservateur et clérical. Qu’ai-je fait de cet héritage, et qu’a-t-il fait de moi ? Je ne me donne pas en exemple, je raconte. Mon itinéraire, mon parcours dans une époque mouvementée. Fin de la guerre d’Algérie, mai 68, découverte du tiers-monde, chute du Mur, sursauts populistes d’une France en proie au mécontentement et au doute… Une rude mise à l’épreuve de l’idéal républicain. Des voyages, des rencontres, des engagements, des amitiés, des ruptures. Et pour finir une conviction têtue. La république n’est rien si elle oublie « la splendide promesse faite au tiers état », selon la formule de Mandelstam. Une promesse de justice, d’instruction et de progrès ». – Danièle Sallenave
« Un choix impossible » de Dominique Fernandez – Grasset : 6 mars 1953, siège de l’Union des compositeurs soviétiques à Moscou : décédé la veille dans l’indifférence générale, quelques minutes avant Joseph Staline, Sergueï Prokofiev est conspué par ses pairs. Traître à la Nation, ennemi du peuple soviétique et serviteur de la musique occidentale : méprisé jusque dans sa tombe, Prokofiev n’est plus, aux yeux du régime, le grand compositeur célébré dans le monde entier qui avait fait sa fierté. Dans ce roman qui pourrait être l’argument d’une symphonie pathétique, Igor, secrétaire personnel du compositeur, nous raconte sa vie. Son enfance choyée et sa passion pour la musique du temps des tsars, ses séjours en Europe autorisés par le nouveau régime, sa rencontre avec Diaghilev puis avec sa première épouse Lina. Les quinze années passées en Amérique et en Europe, malgré ses succès, le laissent désabusé ; taraudé par le conflit entre la musique soviétique supposée ouvriériste et la musique occidentale supposée bourgeoise, déçu par un Occident qui se croit libre mais ne l’est pas autant qu’il le croit, Prokofiev retourne à Moscou en 1936. Et le voici l’objet de la cruauté la plus raffinée de Staline. Gratifié d’un appartement luxueux, il doit composer une Ode à Staline. Epousant une nouvelle femme, il voit Lina envoyée dans un camp de travail forcé. Ces balancements de fortune l’épuisent d’autant plus qu’il doit subir la « campagne de redressement idéologique » de Jdanov. Tout en étant presque le musicien officiel du régime, il est aussi l’un de ceux qui est le plus méticuleusement harcelé. Peut-on dire, avec Igor : « l’artiste n’est jamais libre, il ne le sera jamais » ?
Infos pratiques : Jeudi 8 mai 2025 à 18h30 au Théâtre Bouvet Ladubay. Entrée libre/sur réservation/places limitées. 02 41 83 83 83 – evenement@bouvet-ladubay.fr.