Guerre en Ukraine. Plus de crémant vers la Russie

En rétorsion à l'invasion de l'Ukraine, le G7 et la Commission Européenne interdisent l'expédition vers la Russie de "produits de luxe". Au nombre de ceux-là, les vins d'appellation et les Crémant. Source : Vitispère.com

Tant que la guerre en Ukraine se poursuit, fini le champagne ou le crémant pour les oligarques russes. C’est l’esprit des annonces du groupe des sept (le G7, réunissant Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) réuni ce 11 mars à Berlin : « nous veillerons à ce que les élites, les mandataires et les oligarques qui soutiennent la guerre du président Poutine soient privés de leur accès aux biens et actifs de luxe. Les élites qui soutiennent la machine de guerre de Poutine ne devraient plus être en mesure de récolter les bénéfices de ce système, gaspillant les ressources du peuple russe. »

Biens de luxe et AOC

Hautement symbolique, cette mesure d’embargo reste encore floue dans sa mise en pratique. En Europe, le concept de « biens de luxe » est défini par l’annexe VIII du règlement communautaire 2017/1509 qui est appliqué depuis 2019 dans le cadre de l’embargo imposé à la Corée du Nord (suite à une décision du conseil de sécurité des Nations Unies datant de 2006). Dans les textes, 300 classes douanières sont concernées par cette liste, qui va du caviar à la maroquinerie, en passant par les cosmétiques, les chevaux de race, les truffes… et les vins. Sont notamment listés les vins de Champagne (code 2204 10 11), vins IGP (2204 10 94) et les crémants (2204 10 93). Si les vins d’appellation et les cognacs semblent absents, ils ont déjà stoppé leurs expéditions vers la Russie dans les faits.
Pointant officiellement à la quarantième place des exportations de vins français en volume (avec 35 000 hectolitres en 2021, +18 % en un an), la Russie se trouve en réalité à la quinzième place quand sont pris en compte les importations russes de vins français (avec 198 00 hl, +22 %) selon les statistiques de Business France (se basant sur les données douanières). Via un réseau de réexportations, le marché russe s’alimente notamment par les pays baltes (notamment la Lettonie et la Lituanie).

Commentaires 3

  1. Uncle Jack says:

    Bonjour,
    Deux observations, penser aux Ukrainiens avant nos viticulteurs, si on a parfois de la grêle, eux reçoivent des bombes !
    Sur les plateaux de télévision je trouverais plus logique de virer politiques et philosophes, et d’inviter des psychiatres pour le cas Poutine !

  2. barnabé says:

    Ils sauront s’en passer, en revanche pour trouver de nouveaux débouchés à ces produits, avec un déficit commercial record de la France de près de 85 milliards d’euros en 2021 , sans cesse en baisse depuis une quinzaine d’années, je doute fort que Monsieur Le Maire alias « super génie » fasse un miracle.

  3. Florentais says:

    Bonsoir. Est ce suffisant pour stopper la guerre ?
    J en doute. Maintenant quoi faire ?
    La politique et la diplomatie prend tout son sens dans cette période. Je suis opposé à macron ur le plan gouvernemental mais dans cette période pas facile d’avoir la solution.

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