Harcèlement scolaire et cyberharcèlement du quotidien : un sondage choc sur ce fléau

À l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, le 6 novembre 2025, Asmae - Association Sœur Emmanuelle dévoile les résultats d’un sondage exclusif mené par Odoxa.

Réalisée auprès de 1 090 parents et grands-parents d’enfants de 6 à 15 ans, cette enquête confirme combien le phénomène est répandu en France, mais apporte surtout un éclairage précieux sur ce qui se joue en profondeur. Si le harcèlement scolaire et numérique sont aujourd’hui des réalités reconnues, leurs mécanismes et leurs impacts commencent tout juste à être étudiés. Cette enquête ouvre de nouvelles pistes pour mieux comprendre, agir et proposer des réponses adaptées. Créée en 1980 par Sœur Emmanuelle, Asmae est une ONG indépendante, laïque et apolitique. Sa mission : protéger et développer l’enfance, en France et à l’international. En France, avec son opération Yalla Tour, l’association a sensibilisé plus de 17 000 enfants ces 5 dernières années au harcèlement scolaire et cyberharcèlement.

Près de 9 familles sur 10 estiment que le harcèlement scolaire a considérablement augmenté ces dernières années, et un quart des répondants jugent que la situation s’est même aggravée. Un tiers des sondés révèlent qu’un de leurs enfants ou petits-enfants a déjà été victime de harcèlement. Les résultats montrent l’étendue et la diversité des formes de harcèlement vécues par les enfants : 60% des cas de harcèlement relèvent de la moquerie, des insultes ou des menaces, 29% mentionnent des pressions psychologiques, 26% de l’ostracisation sociale. Près de 23% des familles évoquent également des violences physiques. Quant au cyberharcèlement, il touche 14% des familles concernées, bien que ce chiffre puisse sous-estimer la réalité en raison de la difficulté de détection des violences en ligne. « Le cyberharcèlement représente aujourd’hui un défi majeur : il est plus insidieux car souvent invisible et poursuit les enfants bien au-delà de l’école, jusque dans leur intimité numérique. C’est pourquoi il est urgent d’agir pour prévenir, détecter et accompagner les victimes. », alerte Adrien Sallez, directeur général de l’association.

Les conséquences sont graves car ces cas de harcèlement se prolongent souvent dans un temps long avant que les familles ne soient mises au courant ou ne le découvrent. Anxiété, perte de confiance, troubles du sommeil et de l’alimentation, les brimades peuvent pousser jusqu’au décrochage scolaire et à la dépression. Malgré la prise de conscience des parents ou des tuteurs, près d’un tiers d’entre eux se dit complètement dépassé par la complexité des pratiques numériques. Les sondés estiment par ailleurs que les solutions proposées ou apportées par l’État et ses représentants ne sont pas efficaces et préfèrent s’en remettre aux associations et à leurs actions plus concrètes.

Numéros d’urgence à contacter :
Harcèlement à l’école : 3020
Harcèlement sur les réseaux sociaux : 3018
Violences à la maison : 119

 

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