Ils, elles sont passé(e)s par Saumur : Chronique de Gino : Jacques Bodet « Le producteur canadien » (1919-1996)

Cette rubrique bi-mensuelle du dimanche, orchestrée par Gino Blandin, auteur saumurois et président de la Société des Lettres de Saumur, se propose de brosser le portrait des personnalités qui, au fil du temps, sont venues à Saumur au cours de leur existence. Aujourd’hui, Jacques Bodet, producteur de cinéma bien connu au Canada, mais natif de Saumur !
Jacques Bobet (1919-1996) Photographie Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Jacques Bobet n’est pas un personnage très connu en France, car il semble qu’il ait mené toute sa carrière au Canada. Il est pourtant né à Saumur le 29 juin 1919. Il est à l’origine de la création du cinéma canadien. Il travaille dans cette industrie où il exerce différentes fonctions : producteur, scénariste, réalisateur et même monteur. Ces emplois ne sont pas de ceux qui vous font apparaître en tête d’affiche. En outre, il semble se consacrer essentiellement aux reportages et documentaires destinés à la télévision canadienne.
Nous ignorons quasiment tout de ses premières années en France. Il est professeur de littérature et philosophie. En 1947, à Ottawa, il entre à l’Office National du Film (ONF) où il est responsable des versions françaises des films tournés en anglais.
Sa carrière débute en 1948 comme scénariste, et surtout, en tant que producteur. Entre 1951 et 1964, il produit pas moins de 78 titres. Il cesse son activité en 1988, année au cours de laquelle il signe le scénario d’un dernier film sur l’une de ses idées originales : La grenouille et la baleine. Quatre ans plus tôt, en avril 1984, il a quitté l’ONF. Ayant vécu au Canada, on connaît mal la vie de Jacques Robert. Son épouse s’appelle Meta Elizabeth Calvert. Dans un article de presse, il déclare aimer passionnément la musique, Mozart en particulier. En mai 1963, il écrit dans le n° 27, de la revue Liberté un texte : Laïcité, nationalisme, sentiment national. Il signe également un autre texte sur sa carrière Les racines cachées que l’on peut lire sur le site de la Cinémathèque québécoise. En 1992, il devient Membre de l’Ordre du Canada, la plus haute distinction civile du pays.
Jacques Bodet meurt le 7 mars 1996 à Montréal à l’âge de 76 ans.

Bibliographie : DORLEAN Michael, The creation myth : Jacques Bobet and the birth of a national cinema, interview in Legends of the National Film Board, Cinema Canada.

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