La Petite Librairie du Kiosque : « Le grand sabotage climatique. Révélations sur le rôle de l’ONU et des transnationales »

La crise climatique menace de dislocation les sociétés humaines et les écosystèmes, mais on ne fait rien. Si ce n'est d'innombrables conférences mises en scène, au cours desquelles on s'embrasse en jetant des confetti. La science a parlé : il faut réduire massivement nos émissions de gaz à effet de serre, mais on les augmente chaque année. Ce livre raconte pour la première fois les raisons de ce qu'il faut appeler un sabotage. Par les multinationales, mais aussi par l'ONU, dont les responsables du dossier ont partie liée avec les industries les plus destructrices du climat.

En 1972, le Canadien Maurice Strong organise à Stockholm le premier Sommet de la Terre. Il crée dans la foulée le Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE) et, devenu secrétaire-général adjoint de l’ONU, organise le Sommet de la Terre de Rio, en 1992, puis ouvre ès-qualités la conférence de Kyoto de 1997. Or, Strong est un Janus. Tandis qu’il clame sa volonté de lutter contre le désastre climatique, il travaille pour l’industrie pétrolière. Pendant au moins quarante ans. En même temps. Quelqu’un d’autre joue un rôle central dans le déroulement de Rio 1992, Johannesburg 2002, et au-delà : Stephan Schmidheiny. Suisse, milliardaire, il a été condamné à 18 ans de prison en Italie, jugé pleinement responsable de la mort de 3 000 ouvriers dans ses usines d’amiante. Il ne se présentera jamais au tribunal et refait sa vie en Amérique latine où il devient officiellement « philanthrope ». Strong en fait son bras droit à Rio, et Schmidheiny crée aussitôt un surpuissant lobby patronal qui regroupe l’essentiel des transnationales les plus polluantes. Dont les majors du pétrole.
Les saboteurs du combat climatique sont nombreux. Ils n’ont qu’un seul but véritable : faire croire que des actions sont entreprises, quand on continue comme avant. Comme dans Le Guépard, où le neveu du prince, Tancredi, lâche : « Si l’on veut que tout reste comme c’est, il faut que tout change. » Selon un récent sondage (Ifop), 67% des Français ont désormais peur de l’avenir. Notamment à cause du changement climatique. Il est temps de faire éclater ce simulacre pour enfin agir efficacement contre le bouleversement actuel ; en concluant son enquête par une « Lettre à des jeunes gens sur le destin du monde », Fabrice Nicolino veut susciter un sursaut générationnel, provoquer une révolte contre les États, les gouvernements, les entreprises transnationales et les partis politiques, tous les acteurs de cette irresponsabilité organisée.

A propos de l’auteur
Fabrice Nicolino est journaliste. Il est notamment l’auteur avec François Veillerette du best-seller Pesticides, révélations sur un scandale français, ou encore de Bidoche : l’industrie de la viande menace le monde.

Commentaires 1

  1. Escrolo says:

    Faire peur faire peur il en restera toujours quelque-chose ! A qui profite le crime ? Aux escrolos !

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