L’artiste Mathilde Thiennot a constaté que 14 niches étaient vides en entrant dans le lieu sacré et en a conçu une œuvre délicate qu’elle a nommé « La mémoire des absents ». Figurés en une statue unique de cire et de plâtre, elle se laisse admirer entre deux immenses médaillons représentants l’alpha et l’oméga. L’artiste explique : « Cette statue est une métaphore de ce qui aurait dû être ». Inspirée par le sculpteur Giuseppe Rennove qui travaille la nature de façon brute, Mathilde aime toucher tous les matériaux tels la terre, le ciment, le plâtre ou la cire. Elle apprécie aussi bien l’environnement urbain que naturel et aime les faire fusionner. Ses études d’arts appliqués à l’école Olivier de Serres à Paris lui ont permis d’acquérir toutes les techniques de création, le talent a fait le reste. Aujourd’hui résidente du Puy Notre Dame à la faveur de rencontres amicales et amoureuses, Mathilde Thiennot s’est vue proposer la collégiale pour sublimer sa création artistique. Elle confesse volontiers avoir eu le trac devant l’architecture imposante du lieu et la sévérité des voûtes et des vitraux : « j’ai dû m’ouvrir à l’architecture religieuse et me laisser convaincre que c’était possible ». Pari gagné pour cette œuvre majestueuse qui se laisse admirer jusqu’au 20 novembre à la collégiale. La devise de l’artiste demeure en ces termes : « Pouvoir rendre l’invisible visible ». Vendredi, le public fut au rendez-vous de cette double performance.
En images
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés