Maine-et-Loire. La préfecture ouvre un site temporaire d’insertion pour lutter contre la création de bidonvilles

Les services de l'Etat de Maine-et-Loire viennent d'installer un site temporaire d'insertion dans la région angevine afin d'aider des population Roms qui s'installent depuis plusieurs années dans des bidonvilles et travaillent sur l'ensemble du département.
©Préfecture de Maine-et-Loire

Depuis plusieurs années, des populations Roms se sont installées dans l’agglomération d’Angers. Pour la plupart, elles travaillent dans le secteur agricole, dans l’ensemble du département. Elles sont majoritairement installées sans droit ni titre sur des terrains, sur lesquels se sont constitués des bidonvilles. Actuellement, environ 500 personnes vivent dans ces campements dans des conditions très précaires. En 2021, l’État et Angers Loire Métropole se sont engagés conjointement dans une stratégie de résorption des bidonvilles afin de progressivement mettre fin à ces conditions de vie dangereuses, indignes et illégales. Une première phase de diagnostic social approfondi a d’abord été menée par des opérateurs disposant d’une forte expérience auprès de ces publics. Ce travail a permis de recueillir une meilleure connaissance des ménages et de leurs projets, afin de leur proposer des solutions de logement et d’insertion adaptées.

Ouverture d’un site temporaire d’insertion

À la suite d’un diagnostic social réalisé par l’un des opérateurs mandatés par l’Etat en 2023 sur le bidonville de Nozay, situé au Nord d’Angers, un premier site temporaire d’insertion (STI) a ouvert ses portes lundi 26 février. Il a vocation à offrir aux familles qu’il accueille des conditions de vie améliorées et un accompagnement social fort au travers de la présence d’un travailleur social sur place, chargé de la gestion du site ainsi que du soutien aux familles. Dès le mois de novembre 2023, l’ensemble des ménages installés dans le bidonville de Nozay se sont vus proposer de le quitter pour emménager dans le STI, moyennant la signature d’un contrat et le versement d’un loyer. Ce contrat comprend des engagements en matière d’insertion et de respect de règles de vie commune. Au total, sur 23 ménages recensés à Nozay en 2023, sept familles ont souhaité s’installer au STI, dont cinq qui répondaient aux critères de sélection. A ces cinq ménages s’ajoutent trois familles résidant dans d’autres bidonvilles de l’agglomération d’Angers Loire Métropole (Angers, Verrières-en- Anjou, Trélazé). Au total, huit familles – soit 51 personnes, dont 31 mineurs – ont fait le choix d’un logement salubre, sûr et légal en emménageant sur le nouveau site ce lundi. Actuellement composé de 12 bungalows, le site a vocation à en accueillir 18 à terme. Le processus d’identification des familles volontaires se poursuit donc. Les familles occupant le bidonville de Nozay n’ayant pas souhaité emménager au STI ou ne répondant pas aux critères de sélection – ce qui est le cas de deux ménages – ont été invités à quitter le site qu’elles occupaient illégalement, en application d’une décision de justice du 18 janvier 2022. Ces ménages ont obtempéré. Cette première opération de résorption a donc permis de faire entrer un premier groupe de 51 personnes dans des logements dignes et légaux, de mettre fin à une occupation illégale, à Nozay, qui perdurait depuis le mois de janvier 2022 et d’initier une démarche positive qui a vocation à se poursuivre.

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