Dans un contexte de crise persistante de la prise en charge psychiatrique, les services de santé mentale sont sous tension, confrontés à une baisse massive des moyens : près de 1 300 lits psychiatriques ont été supprimés en 2023 au niveau national, tandis que de nombreux postes
de professionnels restent vacants.
Corinne Bourcier réagit : « La psychiatrie va mal. Dans le Maine et Loire, comme dans beaucoup d’autres départements, la situation est extrêmement difficile. Les services d’urgences sont saturés et ne sont plus en mesure d’assurer la prise en charge dont les patients ont besoin. Au CHU d’Angers, certains malades, y compris ceux présentant des idées suicidaires, restent parfois plus d’une semaine au Service d’Accueil des Urgences dans l’attente d’une place en psychiatrie. C’est inacceptable pour eux mais aussi pour le personnel soignant pourtant très dévoué. L’hôpital de Cholet est, lui aussi, en grande difficulté avec seulement 5 psychiatres en exercice à temps partiel. La pénurie de médecins généralistes dans ce territoire a aggravé la pression, déjà très importante, sur les urgences. L’établissement a dû fermer ses urgences psychiatriques en 2023 à cause du départ de plusieurs psychiatres. Alors que la santé mentale a été proclamée grande cause nationale de l’année 2025, j’ai interrogé le ministre de la Santé sur les mesures concrètes déjà mises en œuvre pour renforcer la psychiatrie et sur celles à venir. Le ministre a confirmé qu’une feuille de route nationale pour la santé mentale sera présentée le 11 juin prochain. Elle détaillera les principales orientations du gouvernement et portera notamment sur le renforcement de la prise en charge en milieu scolaire, la question de la psychiatrie dans les services d’urgences, et le sujet de la pénurie de médicaments psychotropes. Je resterai vigilante face à ces mesures.»
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