La semaine dernière, la préfecture de Maine-et-Loire a activé fictivement son Centre Opérationnel Départemental (COD) de gestion de crise dans le cadre d’un l’exercice civilo-militaire, piloté par la zone de défense et de sécurité Ouest. Un entraînement organisé par la préfecture en lien étroit avec la Délégation Militaire Départementale (DMD), et les services de gestion de crise public ou privés concernés. De nombreux services et acteurs étaient impliqués, comme les communes de Sévremoine et de Montreuil-Bellay concernées par la présence de l’entreprise Phyteurop, deux entreprises classées Seveso seuil haut, les sapeurs-pompiers de Maine-et-Loire, la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, la Gendarmerie départementale de Maine et Loire, la Police nationale de Maine et Loire, l’Agence régionale de santé Pays de la Loire, le SAMU 49, la Direction départementale des territoires, les services de la préfecture de département et de la zone de défense et de sécurité ouest. L’objectif de cet exercice est de tester la capacité de l’État et des armées à planifier et coordonner des actions en situation de crise complexe, de grande ampleur, sur plusieurs sites. Durant cette journée, les services de l’Etat ont procédé à l’activation de deux plans particuliers d’intervention (PPI), ont travaillé sur la coopération renforcée entre forces civiles et militaires, mais aussi à la coordination des moyens de secours et communication interservices. Cela a également permis de mettre en œuvre concrètement des plans communaux de sauvegarde concernés. Le préfet de Maine-et-Loire, Philippe Chopin, est venu à la rencontre des équipes engagées pour saluer leur mobilisation et leur travail collectif. « Être préparés à assurer la sécurité de la population face aux crises de demain est une mission prioritaire, qui nécessite un entraînement régulier », estime la préfecture.
A propos du classement Seveso
La directive Seveso impose aux États membres de l’Union Européenne d’identifier les sites industriels à risque pour y maintenir un haut niveau de prévention. Les sites Seveso produisent ou stockent des substances pouvant être dangereuses pour l’homme et l’environnement. Ils sont soumis à une réglementation très encadrée qui vise à identifier et à prévenir les risques d’accident pour en limiter l’impact. Un établissement est classé Seveso en fonction de la quantité maximale de substances dangereuses susceptibles d’être présentes. Ces substances dangereuses sont listées dans la directive Seveso et ont été reprises au niveau national dans la nomenclature des installations classées pour la préservation de l’environnement (ICPE). A l’origina, Seveso est une commune italienne victime en juillet 1976 d’un accident technologique. Un nuage d’herbicide contenant des produits toxiques s’échappe d’une usine chimique et contamine les alentours. Cette catastrophe très médiatisée va démontrer des manquements graves en matière de sécurité et va inciter les États européens à se doter d’une politique commune en matière de prévention des risques majeurs. En 1982 l’Europe met en place la directive Seveso 1 qui impose le recensement par l’État des sites à risque et des substances dangereuses utilisées et la mise en place de mesures de protection pour l’environnement et la population. De 1992 à 2015 la directive Seveso va évoluer pour toujours mieux anticiper les risques et renforcer considérablement l’obligation d’informer le citoyen et son inclusion dans le processus décisionnel. La dernière directive du 4 juillet 2012, dite Seveso 3 est entrée en vigueur le 1er juin 2015. (Cliquez ici pour en savoir plus sur le sujet.
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés