Le cadmium (Cd) est un métal mou, blanc-bleuâtre, classé parmi les métaux lourds toxiques, au même titre que le mercure ou le plomb. Rarement présent à l’état pur dans la nature, il est généralement associé à d’autres minerais comme le cuivre ou le plomb. On le retrouve principalement sous différentes formes chimiques (oxyde, chlorure, sulfate, nitrate ou sulfure), utilisées dans plusieurs secteurs industriels : batteries, pigments, plastiques, panneaux solaires, alliages ou encore engrais phosphatés. Problème : ce métal ne se dégrade pas et s’accumule dans l’environnement et dans l’organisme.
D’où vient notre exposition au cadmium ?
Le cadmium peut contaminer l’air, l’eau et les sols. Les principales sources d’exposition de la population sont :
L’alimentation : certains aliments peuvent contenir du cadmium en raison de la pollution des sols et de l’utilisation d’engrais phosphatés. Les céréales complètes, le riz, les légumes-feuilles (comme les épinards ou la laitue), les champignons, les fruits de mer et le cacao en sont les principales sources.
Le tabac : fumer est l’un des principaux vecteurs d’exposition. Une cigarette contient en moyenne 1 à 2 microgrammes de cadmium, directement absorbés dans les poumons.
La pollution industrielle : les rejets liés à la métallurgie, à la fabrication de batteries ou de plastiques contribuent à la présence du cadmium dans l’air et les sols.
Certaines professions : ouvriers travaillant dans les fonderies, la fabrication de batteries ou le recyclage des métaux sont particulièrement exposés.
Quels sont les risques pour la santé ?
Le cadmium est dangereux même à faible dose, car il s’accumule dans le foie, les reins et les os. Son élimination par l’organisme est extrêmement lente : sa demi-vie biologique est estimée entre 10 et 30 ans. Parmi les effets observés :
– Atteintes rénales : le cadmium abîme les reins et perturbe leur capacité à filtrer le sang.
– Fragilisation des os : il interfère avec le métabolisme du calcium et peut favoriser l’ostéoporose et les fractures.
– Effets cardiovasculaires : une exposition chronique augmente le risque d’hypertension et de maladies cardiovasculaires.
– Effets sur la reproduction : il pourrait avoir un impact négatif sur la fertilité et le développement du fœtus.
– Cancérogénicité : le cadmium est classé par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) comme cancérogène certain pour l’homme, notamment pour les cancers du poumon et de la prostate.
Le rôle protecteur du zinc
Une étude récente a montré que les personnes consommant le plus de zinc présentent moins de cadmium dans leur sang. Ce constat s’explique par la compétition entre ces deux minéraux : le zinc et le cadmium utilisent les mêmes transporteurs dans l’organisme. Ainsi, lorsque l’alimentation est suffisamment riche en zinc, celui-ci prend la place du cadmium et réduit son absorption. Le zinc est un oligo-élément essentiel, impliqué dans de nombreux processus : immunité, cicatrisation, fertilité, métabolisme du sucre, santé de la peau et des cheveux.
Où trouver du zinc ?
– Produits de la mer : huîtres, crabes, crevettes.
– Viandes maigres et volailles : bœuf, dinde, poulet.
– Légumineuses : lentilles, pois chiches, haricots secs.
– Graines et oléagineux : graines de courge, noix de cajou, amandes.
– Céréales complètes : avoine, pain complet, riz complet.
Un apport régulier et varié en zinc constitue donc une stratégie nutritionnelle intéressante pour se protéger partiellement de l’accumulation du cadmium.
Comment limiter son exposition au cadmium ?
Au-delà du zinc, plusieurs mesures simples permettent de réduire les risques :
– Arrêter de fumer : c’est la première mesure, car le tabac est une source directe et très concentrée de cadmium.
– Varier son alimentation : ne pas consommer toujours les mêmes aliments, même sains, car certains (comme les champignons ou le cacao) peuvent contenir davantage de cadmium.
– Favoriser une agriculture raisonnée : privilégier les produits issus de filières locales, limitant l’usage d’engrais phosphatés.
– Soutenir l’élimination naturelle : une alimentation équilibrée, riche en fibres, fruits, légumes et antioxydants, aide l’organisme à limiter l’absorption des métaux lourds.
– Consommer suffisamment de calcium et de fer : ces minéraux limitent aussi l’absorption intestinale du cadmium.
Le cadmium est un ennemi invisible mais bien présent dans notre quotidien. Ses effets sur la santé sont graves, allant de l’atteinte rénale aux cancers. Si l’exposition ne peut pas être totalement évitée, il est possible de réduire les risques grâce à une hygiène de vie adaptée. Le zinc joue ici un rôle particulièrement protecteur, en limitant l’absorption de ce métal lourd. Un message clair se dégage : pour protéger notre santé, nous devons à la fois agir individuellement par nos choix alimentaires et collectivement par des politiques environnementales ambitieuses.
La recette de la semaine : Soupe de poisson aux saveurs thaïes
Préparation : 20 min Cuisson : 10 min
Ingrédients pour 6 personnes : 1,5 l de bouillon de poulet / 1 petit piment rouge, finement émincé / 2 tiges de citronnelle, coupées /4 tranches de gingembre pelé / 60 ml de sauce de poisson /3 feuilles de combava / 1 tomate de taille moyenne, coupée en dés / 600 g de filet de saumon épais sans peau, coupé en gros morceaux / 125 g de nouilles de riz, 5 mm de large / 8 longues branches de coriandre, ciselées / 60 ml de jus de citron vert frais / 1 cm de gingembre frais haché
Mettez le bouillon, le piment, la citronnelle, le gingembre, la sauce de poisson et les feuilles de combava dans une grande casserole et portez à ébullition à feu moyen-élevé. Le combava est un agrume ; ses feuilles peuvent être remplacées par celles d’autres agrumes, ou de laurier.
Réduisez le feu à faible intensité et laissez mijoter doucement pendant 3-4 minutes pour infuser les saveurs. Goûtez et ajustez selon vos goûts, en ajoutant plus de piment et de sauce de poisson ; le tout doit être chaud, aigre et salé. Ajoutez la tomate, le saumon (veillez à retirer toutes les arêtes fines) et les nouilles, et laissez mijoter doucement pendant 4 à 5 minutes au maximum, jusqu’à ce que le saumon devienne opaque. (Le temps de cuisson dépend de l’épaisseur des nouilles et elles peuvent très vite finir en bouillie, alors surveillez bien). Versez la soupe dans des bols, parsemez de coriandre et ajoutez un peu de jus de citron vert. Conseil Cette soupe s’adapte à tous les goûts, car vous pouvez varier les saveurs en ajoutant plus de piment ou de pâte de piment thaï, de la menthe fraîche ou des tranches de citron vert à la place des feuilles de combava.
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