Pays de la Loire. La Région convertit un car diesel au biogaz, une première en France

Transdev et la Région des Pays de la Loire ont récemment présenté, dans la Sarthe, un car diesel converti au biogaz qui intégrera la flotte scolaire Aléop, offrant un aperçu des étapes techniques du rétrofit et des efforts menés pour des transports plus durables en Pays de la Loire.

Le rétrofit consiste à remplacer le moteur diesel d’un véhicule par une motorisation plus propre, ici au BioGNV, un procédé moins couteux que l’achat d’un véhicule neuf. Ce car Aléop, transformé en France par l’entreprise CRMT, a vu différents éléments remplacés par des systèmes au gaz : circuits et système de stockage, chauffage auxiliaire, et un moteur produit en Europe. Il intègre également un nouveau système de pilotage et de surveillance électronique, de dépollution et une recalibration électronique de la boite de vitesse. Une transformation unique en France avec un moteur et des composants auxiliaires produits en Europe. Le véhicule concerné, un autocar Iveco Crossway Euro VI, conserve ses caractéristiques initiales de confort et d’espace intérieur tout en bénéficiant d’une baisse des émissions. « Le BioGNV contribue à réduire de 80% les émissions de CO2 par rapport au diesel ; de 95% les émissions de particules fines et 50% de NOx par rapport au seuil de la norme Euro VI, pour une qualité de l’air améliorée, avec une autonomie de 300 km adaptée aux trajets scolaires », indique la Région Pays de la Loire.

Le rétrofit au BioGNV, « une solution écologique et locale »

Le BioGNV (Bio Gaz Naturel Véhicule) est une énergie renouvelable, produite localement à partir de déchets organiques (résidus agricoles, effluents d’élevage, déchets ménagers) via les 62 sites de méthanisation ligériens. Au niveau régional, la production de biogaz dépasse un térawatt-heure (TWh) par an, équivalent à la consommation d’environ 4 000 bus ou cars. En Pays de la Loire, le réseau d’approvisionnement se développe, avec 25 stations publiques en service et une quinzaine en projet. « Associé au rétrofit, le BioGNV réduit les émissions de gaz à effet de serre et la pollution, limite l’extraction de ressources, diminue les déchets et crée des emplois locaux. Il complète l’électricité pour les courtes distances et répond aux besoins des trajets plus longs, comme ceux des lignes interurbaines ou scolaires, tout en limitant la dépendance aux énergies importées », poursuit la collectivité.

Une stratégie régionale pour des transports décarbonés

Pour la Région, cheffe de file des mobilités, l’enjeu du renouvellement du matériel intervient à chaque nouveau contrat de délégation du service de transport public avec les transporteurs, en adaptant le cahier des charges régional pour favoriser l’utilisation de véhicules propres. Aujourd’hui la flotte de cars régionaux interurbains et scolaires compte 7 cars électriques, 10 cars hybrides électriques/Diesel, 120 cars au biocarburant, et 180 cars au Biogaz dont la moitié de cars scolaires, soit 34 % de la flotte Aléop déjà composée de véhicules à faibles émissions. Dans le Maine-et-Loire, les nouvelles délégations prévoient la conversion de 80 véhicules vers le gaz ou l’électrique d’ici 2032.

 

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