Bien que le moustique tigre ne soit pas porteur à l’origine des virus de la dengue, du chikungunya ou du Zika, il peut en devenir vecteur s’il pique une personne déjà infectée, notamment de retour d’une zone où ces maladies circulent activement. Il représente alors un risque réel de transmission locale. Face à cette menace, les autorités sanitaires maintiennent une vigilance constante. Chaque cas importé de dengue, de chikungunya ou de Zika fait l’objet d’investigations rigoureuses en métropole afin de limiter tout risque de propagation.
Les bons gestes à adopter pour lutter contre la prolifération du moustique tigre
La prolifération du moustique tigre est directement liée à la présence de gîtes larvaires, c’est-à-dire de petites zones d’eaux stagnantes où la femelle pond ses œufs. Ces gîtes se trouvent fréquemment dans les espaces extérieurs domestiques. Afin de limiter la présence de ce moustique, il est recommandé à chacun de :
– Supprimer les eaux stagnantes autour de son domicile (coupelles de pots de fleurs, objets laissés à l’extérieur tels que les seaux, les arrosoirs, les pluviomètres, gamelles pour animaux, etc. en les vidant au moins une fois par semaine) ;
– Protéger les récupérateurs d’eau de pluie, les bidons et les petites piscines à l’aide d’un couvercle hermétique ou d’une moustiquaire ;
– Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie (gouttières, chéneaux, caniveaux…).
Ces gestes simples constituent à ce jour le moyen le plus efficace pour réduire la densité du moustique tigre et prévenir les risques sanitaires associés.
Se protéger efficacement contre les piqûres
Le meilleur moyen d’éviter les piqûres de moustiques est d’adopter les bons réflexes de prévention :
– Porter des vêtements amples et couvrants ;
– En balade avec un enfant, utiliser une moustiquaire de poussette (non imprégnée d’insecticide car pouvant entrer en contact avec la bouche de l’enfant – il en est de même pour les bracelets répulsifs, qui sont à proscrire) ;
– Se munir d’un répulsif adapté au vecteur sur les zones découvertes de la peau, en suivant les précautions d’emploi indiquées. Certains répulsifs sont déconseillés chez la femme enceinte et chez les nourrissons ;
– Empêcher les moustiques de rentrer au sein de son habitation, en mettant des moustiquaires aux fenêtres ou portes stratégiques (porte donnant sur l’espace extérieur, fenêtres couramment utilisées pour aérer), ou en utilisant un ventilateur (permettant d’éloigner les moustiques qui sont dérangés par le vent produit) ;
– Utiliser les serpentins insecticides uniquement en extérieur.
Une surveillance organisée
L’ARS est chargée de la prévention et de la gestion des maladies vectorielles, en particulier de la lutte contre la propagation des virus que le moustique tigre peut transmettre : dengue, chikungunya et Zika. Il convient de rappeler que le moustique tigre n’est pas porteur naturel de ces virus : il ne peut les transmettre que s’il a, au préalable, piqué une personne infectée. L’action de l’ARS se concentre, entre le 1er mai et le 30 novembre, sur deux axes principaux :
La surveillance épidémiologique : tout cas signalé de dengue, chikungunya ou Zika donne lieu à des investigations sanitaires. En cas de risque de transmission locale, un traitement insecticide ciblé visant les moustiques adultes (lutte anti-vectorielle) peut être déclenché. En Pays de la Loire, seuls deux traitements adulticides ont été réalisés depuis 2023.
La surveillance entomologique, fondée sur : les signalements citoyens via le portail signalement-moustique.anses.fr ; le relevé régulier de pièges pondoirs permettant de suivre l’implantation et l’extension du moustique tigre.
En cas de présence avérée, l’ARS informe les collectivités afin qu’elles relaient auprès de leurs administrés les gestes de prévention à adopter. Par ailleurs, les actions de démoustication dite de confort ne relèvent pas de l’ARS mais des compétences et prérogatives des collectivités territoriales. Elles visent à maîtriser les proliférations excessives de moustiques (toutes espèces confondues) à l’origine de nombreuses nuisances pour les habitants dans des secteurs particulièrement propices à leur développement (zone de marais par exemple…).
Ouvrez l’œil !
La lutte contre le moustique tigre constitue un enjeu sanitaire croissant. Elle repose sur l’implication coordonnée des acteurs publics mais aussi sur l’engagement individuel de chacun. L’ARS Pays de la Loire encourage l’ensemble des habitants à signaler toute présence du moustique et à adopter des comportements préventifs adaptés. Pour plus d’informations et pour apprendre à reconnaitre le moustique tigre rendez-vous sur ce lien. Pour signaler la présence du moustique tigre rendez-vous sur le portail de signalement.
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