Risque de noyade : un été 2025 marqué par des drames en Maine-et-Loire

L’été 2025 est dramatiquement marqué par une hausse préoccupante du nombre de noyades sur le territoire national ainsi qu’en Anjou où 14 noyades ont été recensées depuis le début de l’année.
Philippe Chopin, le préfet de Maine-et-Loire a pu échanger avec des surveillants de baignade. ©Préfecture de Maine-et-Loire

Chaque année, environ 1 000 personnes décèdent par noyade accidentelle en France, dont la moitié pendant l’été. Les enfants de moins de 6 ans et les personnes de plus de 65 ans sont les plus concernés. Le Maine-et-Loire n’est malheureusement pas épargné. En effet, depuis le début de l’année, 14 noyades ont été recensées par les sapeurs-pompiers dans le département dont 7 personnes qui perdu la vie. « Cette semaine encore, le décès d’une fillette de 11 ans à Ombrée d’Anjou vient nous rappeler la dangerosité de l’eau en cette période estivale », souligne le préfet de Maine-et-Loire vendredi dernier lors d’une opération de sensibilisation. Une fillette de 11 ans a été retrouvée morte noyée dans un étang mercredi soir à Ombrée-d’Anjou (Maine-et-Loire) lors d’une sortie organisée par un centre de loisirs nantais, a-t-on appris jeudi auprès de plusieurs sources. « Elle était en centre de loisirs, elle est partie pour une raison inconnue. Des plongeurs de la gendarmerie ont découvert son corps (mercredi) vers 22h », ont indiqué à l’AFP des gendarmes. « Les gendarmes ont fait des constatations sur place. La couleur du maillot de bain correspondait à celle qui avait été décrite », a déclaré jeudi matin Éric Bouillard, procureur de la République d’Angers. La jeune fille participait à un camp de vacances venu de Nantes et des exercices de nage encadrés étaient organisés dans l’étang. « Ceux qui sortaient de l’eau devaient attendre sur un banc à proximité. À un moment, la fillette, qui devait s’y trouver, a disparu », a ajouté le magistrat. Une enquête a été ouverte en recherche des causes de la mort et confiée aux gendarmes de la compagnie de Segré. « Il y a une vraie présomption de noyade », selon le procureur. Cette hypothèse devra être confirmée par les expertises médicales. « On va mesurer le taux d’encadrement. On le vérifie toujours dans ce type de situation: est-ce que tout s’est bien passé dans l’encadrement ? Est-ce qu’il y a eu une maladresse ? », a détaillé M. Bouillard. Dans un communiqué, l’association nantaise Accoord, spécialisée dans l’organisation d’activités culturelles et de loisirs et qui organisait la sortie, a évoqué un « drame terrible ». « Le groupe était encadré par deux animateurs diplômés de l’Accoord » et « le site était surveillé par plusieurs maîtres-nageurs« . « Souhaitant participer à une activité sur l’eau, les adolescents devaient passer un test d’aisance aquatique, sous la surveillance d’un maître-nageur », a détaillé l’association. La victime « et deux autres adolescents n’ayant pas réussi à passer le test d’aisance aquatique, ils ont regagné la berge en présence de l’équipe d’animation. C’est alors qu'(elle) a disparu. Les animateurs l’ont aussitôt cherchée sur site, accompagnés des équipes de la base de loisirs puis ont informé la gendarmerie ainsi que la famille de la jeune fille ». Une cellule d’aide psychologique, « accessible à toutes les personnes qui le souhaitent, est en préparation« , d’après la même source, qui assure coopérer « totalement » à l’enquête.

Une opération de contrôle et de sensibilisation

Face à cette réalité, les services de l’État en Maine-et-Loire agissent. Vendredi 18 juillet 2025, le service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (SDJES) de Maine-et-Loire a mené une opération de contrôle du poste de surveillance de la baignade de la ville des Ponts-de-Cé, accompagnée d’actions de sensibilisation. Le Préfet Philippe Chopin y était présent pour rencontrer les sauveteurs et les usagers, et rappeler les gestes essentiels de prévention dans ce contexte de fortes chaleurs. Cette date du 18 juillet n’a pas été choisie au hasard : elle commémore une tragédie survenue le 18 juillet 1969 à Juigné-sur-Loire, où 19 enfants ont perdu la vie par noyade dans la Loire. À cette occasion, le Préfet a inauguré une stèle commémorative, aux côtés de Michel Prono, maire délégué de Juigné, de Jean-Christophe Arluison, Maire des Garennes-sur-Loire, et de Mme Henaff, représentante des familles des victimes.

Sur le même sujet : Episode de canicule en Maine-et-Loire : Attention aux risques de noyades

Avec AFP

 

Les commentaires sont limités à 500 caractères.
Le Kiosque renforce sa veille : Les commentaires ne seront pas corrigés. Ceux comportant des mots grossiers ou portant atteinte à l'intégrité des individus n'étant pas publics ne seront pas publiés. La courtoisie n'empêche pas la libre expression, nous vous rappelons aussi que le débat s'enrichit d'idées et non de critiques aux personnes. Vous pouvez aussi nous adresser un article, une réflexion, une pensée,... que nous publierons en courrier du lecteur.
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?