Saumur. Des travaux en 2023 pour conforter la digue de Nantilly

L'agglomération Saumur Val de Loire va engager des travaux de confortement de la digue de Nantilly afin de répondre aux objectifs de protection qu'elle s'est fixée. Des milliers de personnes dépendent de la solidité et de la sureté de cet ouvrage.

En 2023, la communauté d’agglomération Saumur Val de Loire va procéder à des travaux de renforcement de la digue de la levée de Nantilly à Saumur. Cette portion de la digue de Saumur, qui représente une longueur de 200m (entre la station Total et la piscine du Val de Thouet), est l’une des plus fragiles et présente des risques importants. D’autant que l’enjeu n’est pas négligeable comme l’explique Eric Mousserion, vice-président de l’agglomération en charge du dossier : « Il y a derrière cette levée, une population de 17 000 personnes qui est directement concernée en cas d’inondation, avec, en cas de rupture, un délai de 5h pour que l’eau s’écoule dans une bonne partie du centre-ville. C’est la partie la plus fragile, car ayant reçu le moins de travaux, en raison également de la présence d’animaux fouisseurs, ainsi que d’une végétation importante. » En effet, une rupture pourrait engendrer une arrivée d’eau entre 3 et 3.5 mètres à la Gare de l’Etat et de l’ordre de 1 mètre dans le centre-ville. À noter que la ville de Saumur dispose d’une digue non domaniale d’un peu plus de 6km pour protéger la ville du Thouet, depuis le pont de la voie ferrée jusqu’au parcours sportif du Chemin Vert.

Une obligation juridique et sécuritaire

Des travaux de confortement sont donc nécessaires « et obligatoires puisque nous nous sommes engagés à l’agglo à réaliser une couverture sous T50, un barème qui permet de mieux protéger la digue et les populations et de ne pas avoir à évacuer trop tôt les populations en cas d’inondation. Actuellement, la DREAL (direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement) nous a indiqué que nous étions à T20, donc moins protégés et non conformes à notre engagement. Nous ne sommes juridiquement pas dans les clous et notre responsabilité est engagée », poursuit le vice-président. L’agglomération s’est donc engagée auprès de l’état à effectuer les travaux d’ici la fin de l’année, en déléguant la maitrise d’ouvrage à l’Établissement Public Loire.

Les travaux

Les dernières études ont démontré un risque d’instabilité du talus de la digue côté Thouet à partir d’un niveau de Loire entre 5.6 et 5.95 mètres à l’échelle de Saumur. Ce talus est également dégradé par la présence importante de terriers et de pentes localement trop raides, donc plus sujettes à l’érosion. Ces travaux, dont le prévisionnel s’élève à 290 000 euros avec 40% de subventions de l’État et une participation du Département, se feront en trois phases :

Première phase, l’abattage des arbres : L’abattage des arbres est nécessaire pour conforter le talus de ce tronçon. Cette première phase consiste à abattre 115 arbres présents sur cette portion de la digue, « dont 1/3 de robiniers, une espèce envahissante », précise Loïc Bidault, élu à la ville de Saumur et à l’agglo. Cette opération sera réalisée à la mi-février avant la période de nidification des oiseaux, donc au plus tard pour la mi-mars. 2 semaines seront nécessaires. Les arbres seront revalorisés par la ville de Saumur, en paillage notamment, qui s’est également engagée à replanter le double sur les rives du Thouet. « L’intervention se fera sur le pied de la digue, mais il est possible qu’un périmètre de sécurité soit installé et prive le boulevard de la Marne d’une voie de circulation. Pendant 15 jours, il est possible que les véhicules doivent se déplacer de manière alternée sur l’autre voie », indique-t-on du côté de l’agglomération.

Deuxième phase, les travaux de sécurisation de la digue : La seconde phase commencera courant septembre et durera maximum 3 mois, en fonction des conditions météo. Il s’agira donc de renforcer la digue en l’épaississant et en adoucissant l’angle. Un grillage anti-fouisseurs, empêchant des animaux comme les blaireaux de faire des terriers qui impactent la solidité de l’édifice, sera posé. Pour rappel, des travaux similaires avaient été menés il y a quelques années sur l’autre côté par le Département de Maine-et-Loire. Ces travaux seront également accompagnés de la sécurisation de l’ouvrage traversant, avec la dépose de l’ancien poste de relevage au niveau de la Gare de l’État.

Troisième phase, la replantation des arbres : Viendra ensuite le temps de replanter des arbres : aulnes, saules, frênes, chênes ou ormes. Des essences locales qui poussent dans la vallée du Thouet. 230 arbres seront donc replantés entre l’automne et l’hiver 2023.

Commentaires 1

  1. Autre endroit fragile et peut-être même plus says:

    Il y a une autre portion de digue qui est fragile et menace les points de bagneux et St HIlaire St Florent; c’est le début de la rue René Mabileau depuis la rue du Clos pointu sur 200 m environ. Sa largeur est encore plus etroite que celle du Bd de la Marne

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