Il s’était donné rendez-vous à 10h sur la place de la Bilange. Petit à petit, les rangs se sont grossis et la mobilisation s’est densifiée. Après un temps de parole des représentants syndicaux de la CGT et de Force Ouvrière, les manifestants ont battu le pavé dans les rues du centre-ville au rythme des slogans appelant à la démission du président Macron ou à un changement de paradigmes en matière de budget : « L’argent pour la Sécu, pas pour les obus ! ». Les rassemblements organisés ce jeudi 18 septembre 2025 ont réuni, dans le calme, 6 850 manifestants sur l’ensemble du département : 5 300 à Angers ; 850 à Cholet ; 530 à Saumur ; 170 à Segré-en-Anjou Bleu. Près de 300 agents des forces de l’ordre ont été mobilisés pour assurer la sécurité des cortèges. Pour les syndicats, « cette journée s’inscrit dans la continuité du mouvement du 10 septembre dernier. Un mouvement citoyen né de la base qui a enclenché la dynamique et a fait entendre la grogne qui commence à monter depuis de longs mois déjà. » Morgane Moureaux, secrétaire de l’union locale de FO à Saumur ajoute : « les gens en ont assez du déni de démocratie constant. La nomination de Sébastien Lecornu est une provocation supplémentaire en ce sens. Mettre le ministre des armées à la tête du gouvernement, tout est dit ! » Le départ du François Bayrou « n’est pas suffisant » non plus pour Eric Legland, secrétaire de l’union locale de la CGT. « Nous voulons des changements en profondeur », estime ce dernier. « Nous souhaitons voir de vraies négociations s’enclencher avec un vraie projet de gouvernement qui entend les volontés de la population : Plus de redistribution, une augmentation des salaires, de meilleures retraites, ne plus taper sur les même, faire contribuer les plus riches à la vie de société ». Tous deux se disent heurtés de voir que « l’on pointe du doigt des retraités jugés nantis alors qu’ils ont cotisé toute leur vie alors qu’à côté de ça on vient de voter 211 milliards d’euros d’aides aux entreprises, sans contrepartie. Il faut certes venir en aide aux petites entreprises et aux artisans à la peine, mais il faut aussi faire payer les plus grosses entreprises qui font de gros profits. Il y a de l’argent, mais il faut aller le chercher ailleurs. » Eric Legland s’interroge : « Emmanuel Macron pourra-t-il nous apporter un tel gouvernement, à l’écoute ? Je ne pense pas. Nos institutions sont malades et cette mobilisation doit être une remise en question du président dans ses fonctions ». Ce mercredi, les syndicats ont également eu une pensée pour les peuples des pays en guerre, que ce soit en Ukraine, à Gaza ou en Cisjordanie. « Nous entrons dans une économie de guerre et nous n’en voulons pas. Que l’argent serve aux écoles, à la santé et aux services publics. Nous sommes contre toute volonté de guerre », concluent-ils.
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