Saumur. Municipales 2026 : La liste “Mieux vivre à Saumur” attaque le projet d’Offard qu’elle juge « démesuré »

La liste “Mieux vivre à Saumur”, candidate aux élections municipales de mars 2026 attaque l’actuelle majorité municipale, pas encore officiellement déclarée, sur son projet aqualudique sur le site de la piscine d’Offard. Un projet que les candidats estiment « démesuré ».

La liste “Mieux vivre à Saumur”, qui s’est fait connaitre il y a plusieurs semaines maintenant comme un « rassemblement de Saumuroises et de Saumurois de sensibilité de droite et du centre » (relire notre article) semble entrer pleinement dans la campagne des municipales de 2026. Dans un communiqué, la liste conteste notamment le projet de la piscine d’Offard proposé par l’actuelle majorité à la ville de Saumur (relire notre article). Pour mémoire, celui-ci prévoit, dans les grandes lignes : Un parcours de l’eau sous toutes ses formes fait de miroir d’eau, de geysers, bruine, rivière ; Un générateur de vague de surf de 4 pistes pour surf, bodyboard, bouées et avec des vitesses variables ; Un bassin de plongée ; Un plongeoir ; Un mur d’escalade aquatique ; Un parcours d’aquacross, sorte d’accrobranche aquatique ; Cours d’aquagym et d’apprentissage ; Jacuzzis, bains bouillonnants et saunas. Ce projet à environ 11 millions devrait normalement ouvrir pour l’été 2027.

Un projet surdimensionné

Pour la liste candidate, ce projet aquatique ce projet est démesuré et n’est pas en adéquation avec les réalités actuelles. « En cette fin d’année, de nombreux Saumurois découvrent des factures d’eau élevées, ce qui suscite à la fois incompréhension et inquiétude. Cette hausse est liée au rattrapage de mises aux normes du réseau d’eau et d’assainissement, différées depuis plus de dix ans à l’échelle de l’Agglomération, et au lissage tarifaire désormais appliqué (notre article). C’est précisément dans ce contexte que le projet de piscine d’Offard, par sa dimension gigantesque et son coût de 11,5 M€, devient insupportable : non par un lien direct avec la facture d’eau, mais par son manque de cohérence avec la réalité économique vécue par les habitants », soulignent les membres de Mieux Vivre à Saumur. La liste défend un projet « recentré, utile et mesuré, fondé sur la natation, le sport-santé et une gestion responsable de l’argent public ». Elle ajoute : « Nous voulons un équipement véritablement accessible aux Saumurois, une piscine qui nous rappelle celle d’antan avec sa touche de modernité. Car la collectivité ne peut pas se permettre d’ajouter une charge d’exploitation lourde avec une piscine surdimensionnée qui pèsera inévitablement sur les impôts locaux futurs. »

Un chiffrage optimiste

Pour rappel, lors de la présentation du projet en conseil municipal il y a maintenant un an, le maire avait mis en avant le fait que selon les études et estimations ce projet aurait un coût de fonctionnement inférieur à ses recettes. La majorité avait annoncé que le site serait ouvert du 15 juin au 15 septembre et pourra fonctionner avec 4 Maîtres-Nageurs-Sauveteurs et une personne à l’accueil mutualisé avec la piscine du Val de Thouet, qui fermerait alors l’été en dehors de quelques lignes de nage le matin. Les surfaces et profondeurs d’eau seront optimisées pour limiter les charges de chauffage en profitant également de la chaleur estivale. Un nouveau système de récupération de l’eau pour l’arrosage et des calories pour préchauffer l’eau sera installé sur la piscine d’hiver. La collectivité a fait appel à un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) pour estimer les coûts de fonctionnement et les recettes. « Le chiffrage porte donc sur 3 mois et représente un coût de 307 000 euros dont plus de la moitié pour le personnel. Pour les estimations prévisionnelles de recettes (basées sur la fréquentation sur deux mois de la piscine du Val de Thouet qui est de 13 500 entrées. On pourrait alors envisager 15 000 entrées (estimation basse) et 30 000 entrées (estimation haute) sur trois mois sur ce site », précisait alors Stéphane Robin Directeur des politiques sportives lors de la présentation du projet. « En moyenne, les prix pour 30 minutes de vague de surf sont 28 à 35 euros en France. On pourrait donc imaginer des tarifs différenciés selon les espaces à 5 euros pour l’espace classique, 15 euros pour la vague artificielle et 15 euros pour l’espace bien-être. Cela représenterait alors, sur la basse de 30 000 visiteurs, des recettes de 350 000 euros, soit plus que le coût de fonctionnement selon ces projections », avait-il poursuivi.

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