Saumur. Plus de 500 000 euros de travaux pour moderniser la piscine du Val de Thouet et faire des économies

La piscine du Val de Thouet à Saumur a été fermée durant deux semaines du 26 février au 10 mars 2024 en raison de la vidange annuelle obligatoire des bassins. L’occasion pour l’agglomération Saumur Val de Loire d’y réaliser des travaux, nécessaires à l’amélioration des installations et à un fonctionnement plus économique et écologique.

En effet, en plus de la vidange, cette fermeture a permis de : rénover la banque d’accueil avec une modernisation et une mise aux normes, la peinture du hall d’accueil, la reprise partielle d’étanchéité des plages autour des bassins, la mise en place d’un adoucisseur d’eau permettant d’avoir une eau moins calcaire et de préserver les installations, le remplacement du ballon d’eau chaude par un système permettant une chauffe instantanée de l’eau et évitant ainsi les risques de légionelle, la mise en place d’un système de récupération des eaux de pluie pour l’arrosage des végétaux de la ville ou le remplissage des balayeuses, le passage en 100% éclairage LED dans la piscine et la mise en place d’un système de récupération de l’eau lors des lavages des filtres pour en réinjecter une partie dans le système et ainsi limiter la consommation d’eau et d’énergie en récupérant le calories de celle-ci. Une longue liste de travaux de modernisation dont l’enveloppe globale représente 518 000 euros.

Une économie d’eau et d’énergie

« Cette piscine qui a bientôt trente ans puisqu’elle a été construite en 1995 avait besoin de quelques travaux, à la fois pour la moderniser sur le plan esthétique, mais aussi pour faire des économies », explique Frédéric Mortier, vice-président de l’agglomération Saumur Val de Loire en charge des politiques sportives. Pour le président Jackie Goulet : « Cela vaut le coût de mettre un demi-million d’euros de temps en temps pour maintenir à niveau un équipement comme celui-ci et le faire durer encore plusieurs décennies. D’autant qu’il est en très bon état et que rien ne laisse présager de son âge. Par ailleurs, en cette période de sobriété, il nous semblait essentiel de mener des travaux qui permettent d’économiser de l’énergie pour chauffer l’eau et de l’eau avec ce dispositif de récupération de l’eau de nettoyage des filtres. Alors que beaucoup de collectivités ont fait le choix de fermer, même temporairement, leurs équipements aquatiques, nous avons fait le choix de continuer à proposer ce service aux habitants en réalisant des travaux qui permettent d’aller dans le sens d’une plus grande sobriété. Je crois que l’on peut être plus sobre sans pour autant être des ayatollahs de l’écologie » La mise en place de ce dispositif de récupération de l’eau permet d’économiser environ 3 000m3 chaque année, soit l’équivalent de 3 vidanges ou la consommation de 25 foyers par an. Sur le plan financier, cela permet d’économiser 20 000 euros en eau et en chauffage. A savoir que la piscine du Val de Thouet, qui est la plus grande et la plus fréquentée du territoire représente un coût de fonctionnement global de 700 000 euros à l’année. Ce sont chaque année plus de 70 000 entrées pour une recette de 310 000 euros.

Qui des piscines d’été ?

L’agglomération mène une politique globale de rénovation, de modernisation et d’entretien de ses piscines, y compris sur les bassins d’été. « Nous avons construit la nouvelle piscine de Longué-Jumelles, la piscine d’été de Gennes sera opérationnelle pour le 12 juillet prochain avec un investissement de 2.5 millions d’euros, 800 000 euros de travaux ont été mis cette année dans la piscine de Montreuil-Bellay et l’année prochaine nous ferons des travaux sur celle de Brain-sur-Allonnes », rappelle Jackie Goulet qui souligne également que celle des Rosiers-sur-Loire ne fera pas l’objet de travaux et d’une réouverture. « On ne peut pas imaginer que sur notre territoire qui compte de nombreux cours d’eau, dont certains sont très dangereux, ne pas avoir d’équipements sécurisés de baignade, qui sont aussi des lieux d’apprentissage de la natation », poursuit-il. C’est aussi un atout pour conserver une certaine attractivité touristique et venir en complément des différentes offres sur le territoire. Mais alors, quid de l’ancien bassin de l’ile d’Offard à Saumur ? « Il fait l’objet d’une réflexion. Les équipes travaillent actuellement sur un projet autour de l’eau avec un équipement aquatique complémentaire aux piscines et qui n’existe pas encore. Toutefois, cela ne sera pas une piscine », indiquent sans trop en dévoiler Jackie Goulet et Frédéric Mortier. Nous devrions en savoir plus d’ici la fin de l’année.

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