L’agglomération Saumur Val de Loire vient d’adopter un nouveau Schéma de Développement Touristique pour la période 2025/2035. Le précédent avait été pensé en 2016. Ce document directeur vise à définir les enjeux et les objectifs du territoire en matière de développement touristique avec l’idée de « consolider ce qui fonctionne, redonner un nouveau souffle, innover et identifier les points faibles pour les corriger », explique Sandrine Lion, vice-présidente de l’agglomération en charge du tourisme et maire de Fontevraud-l’Abbaye. La collectivité souhaite donc continuer à faire vivre ce qui fait la recette et le succès du territoire : la Loire, le patrimoine, la Loire à vélo, le cheval. Tout en modernisant et en diversifiant l’offre. « Nous voulons continuer à être la première destination des Pays de la Loire dans les terres et conserver notre taux actuel de 65 à 70% du tourisme en Maine-et-Loire », souligne le président de l’agglo et maire de Saumur, Jackie Goulet.
Moderniser et dynamiser les acquis
Pour Sandrine Lion, les objectifs sont multiples. « L’idée de ce nouveau schéma est de rendre l’offre touristique plus claire et plus lisible ; De moderniser et dynamiser l’offre en proposant à la fois de la visite de patrimoine et ce qui fonctionne (abbaye de Fontevraud, Bioparc, château de Saumur…) et des activités plus ludique comme le projet de l’ile d’Offard (notre article) ou des animations ; D’innover comme sur le futur tronçon troglodytique de la Loire à Vélo qui a déjà 20 ans et avait besoin de se renouveler (relire notre article sur le sujet). » Les élus souhaitent également rallonger la durée de la saison en développant de l’événementiel sur les « ailes de saison », à savoir le printemps et l’automne. L’enjeu de la durée du séjour est également essentiel. « Nous étions à 1.9 nuitée il y a quelques années et nous sommes aujourd’hui à 2.3 nuitées. Cela est considérable. Il faudra travailler encore très dur pour atteindre l’objectif de 2.5 nuitées », souligne Jackie Goulet. Qui dit séjours plus nombreux et plus longs, dit taxe de séjour plus importante. « Celle-ci est aujourd’hui de 1,015 million d’euros par an. C’est plus 52.6% par rapport à 2019 », précise Sandrine Lion.
De grands projets moteurs
Pour ce faire, les efforts devront être portés à la fois par les communes qui mèneront des projets et des investissements en matière d’attractivité, d’infrastructures et de développement de l’offre touristique ; Par l’agglomération qui investira dans de grands projets et en soutenant les projets privés d’intérêt communautaire comme elle a pu le faire pour le projet oenotouristique du château de Parnay ; et par la Société Publique Locale Tourisme pour l’animation et la promotion. Parmi les grands projets notables : le casino de Saumur (8 millions d’euros – mars 2026), le complexe aquatique d’Offard (10.7 millions d’euros – fin 2027), l’hippodrome de Verrie (6.5 millions d’euros – 2028), la Loire à Vélo Troglodytique (8 millions d’euros – 2028). Le territoire développe également un projet touristique autour de la Dive dans le sud du territoire co-porté par plusieurs intercommunalités – Thouarsais, Loudunais, Saumurois – (relire notre article sur le sujet). A noter par ailleurs, la création de plusieurs circuits dédiés au gravel, un vélo à mi-chemin entre le VTT et le vélo de route, avec 18 itinéraires allant de 11.5 à 169km. « Notre stratégie s’appuie sur le développement de plusieurs cibles et de plusieurs tourismes avec à la fois du tourisme vert, du tourisme d’itinérance, des activités nautiques, de l’oenotourisme, du patrimoine, du tourisme équestre… le tout ponctué par un événementiel fort qui permet à la fois de structurer la saison et qui offre de beaux outils promotionnels comme Anjou Vélo Vintage, la Marathon de la Loire, le Saumur Loire Festival ou encore le Saumur Cheval Festival qui ont su trouver leur public en quelques années », détaille Jean-François Miglierina, maire de Villebernier et président de la SPL Tourisme.
Le tourisme d’affaire, une niche à développer
En ligne de mire également, le renforcement de l’offre en matière de tourisme d’affaire. « Celui-ci n’a pas trouvé sa cible. Nous n’avons pour le moment pas sur le territoire d’infrastructure permettant d’accueillir une centaine de personnes en séminaire. Nous pouvons avoir des lieux pour les accueillir ou pour se restaurer, mais nous ne sommes pas en mesure de proposer un lieu de logement suffisant. Actuellement, ils sont disséminés dans différents hôtels sur le territoire. Or, cela ne participe pas à l’esprit de cohésion de ces séminaires où, on le sait, on passe la journée en réunion et on signe les gros contrats en soirée autour d’une table ou d’un verre de manière beaucoup plus informelle. Il nous faut donc encore travailler sur le sujet et l’agglomération soutiendra tous les projets privés qui iront dans ce sens et auront un intérêt pour le territoire », détaille Sandrine Lion. Si un Appel à Manifestation d’Intérêt avait été lancé pour l’ancien site de France Champignon en ce sens, aucun projet précis n’a pour le moment abouti (relire notre article).
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