Saumur. Vidéoprotection : Une vingtaine de caméras envisagées en centre-ville

Le sujet de vidéoprotection et de la sécurité plus globalement s'est une nouvelle fois invité en séance du conseil municipal de Saumur ce mercredi 11 juin.

Nous vous en avions parlé dans un précédent article, en avril dernier la municipalité de Saumur avait dévoilé un large plan visant à renforcer la sécurité en centre-ville avec le déploiement de caméras, plus d’éclairage et une brigade cynophile nocturne. Des annonces qui avaient divisées, y compris au sein de la majorité. Ce mercredi 11 juin, le sujet de la vidéoprotection est revenu sur la table du conseil municipal. Comme prévu, un groupe de travail constitué d’élus, de la sous-préfecture, de la police, et des services de la ville a été constitué et a proposé les emplacements pour une vingtaine de caméras dans le secteur du centre-ville. Ce groupe de travail a proposé une extension du périmètre initialement prévu au rond-point du Général Weygand, à celui du Petit Puy et au rond-point du Pont-Fouchard, sur les sorties du centre (voir schéma). Pour rappel, la ville avait prévu une enveloppe budgétaire de 250 000 euros pour l’installation d’une baie informatique pour le traitement des images, des antennes-relais et les caméras. La ville procédera à l’installation de celles-ci entre la seconde moitié de 2025 jusqu’en février 2026. Des secteurs ont été identifiés et des points ont été priorisés. En vert sur la carte ci-dessous, les points qui seront installés en priorités, puis en rouge et en bleu ensuite en fonction de la consommation de l’enveloppe. Ces endroits ne sont pas définitifs puisque la commission va continuer de travailler sur le sujet et proposera lors du prochain conseil municipal de septembre les endroits exacts où sont prévues les caméras avec le nombre précis et le modèle de caméras adaptées à ceux-ci.

« Quelle désillusion ! »

Si l’opposant Bertrand Chandouineau s’est réjoui de voir que les forces de l’ordre avaient « réussi à faire changer d’avis » le maire sur « l’emplacement de ces trois caméras supplémentaires », l’autre opposante Bénédicte Le Menac’h s’est interroger sur « l’utilité réelle de cette commission durant laquelle nous n’avons fait qu’écouter la police et la sous-préfecture. Il n’y avait pas vraiment de marge de manœuvre ». Jocelyn Merceron, se désole quant à lui : « Quelle désillusion pour les Saumurois », a-t-il lancé concernant la mise en place d’une équipe de surveillance privée annoncée avant le recrutement de la brigade cynophile pour sécuriser les rues en soirée. Celle-ci ne pourra en effet pas être mise en place d’un point de vue légal, sauf en-dehors d’événements précis comme la fête de la musique, Anjou Vélo Vintage, 14 juillet, Summerise. Un « effet soufflé » pour la minorité. Une annonce veine qui a permis de « dissiper l’exaspération montante des concitoyens », estime Jocelyn Merceron qui déplore un manque de prise en compte du sujet de la sécurité depuis le début du mandat par la majorité. Un effet « pschitt » dû à « l’impréparation » et à la « précipitation », argue-t-il. « Les Saumurois peuvent se rassurer, la salle Beaurepaire, le casino, les équipements de loisirs ont trouvé votre engouement budgétaire et seront livrés à temps, et ce à grand renfort de communication. En revanche, côté sérénité et tranquillité, cet été, les Saumurois et les touristes se retrouveront encore sans une présence accrue d’une police sur le terrain. 250 000 euros pour la vidéoprotection, 3 millions pour la salle Beaurepaire : Deux poids, deux mesures », lance-t-il également au maire.

« J’ai fait les choses avec conviction »

Une attaque en règle qui ne semble pas franchement avoir plu au maire de Saumur qui regrette des propos « ni courtois, ni respectueux ». « Je vous concède que vous n’avez pas tous les éléments concernant la bridage cynophile. On m’a donné un accord de principe pour qu’il y ait à la fois une brigade municipale et privée. J’ai écrit pour demander la mise en place de celle-ci avec toutes les règles qui sont données le lendemain matin du conseil municipal. La première réponse qui m’a été donnée est que finalement les services de l’Etat n’avaient pas complètement regardé et les choses et étaient un peu coincés sur ce sujet. Le préfet nous a signalé que cette brigade ne pouvait être mise en place sans qu’elle ne soit rattachée à un événement. On a ouvert le poste pour le maitre-chien le lendemain matin du conseil municipal également et on a aujourd’hui deux réponses, une externe et une en interne. Vous pourrez dire tout ce que vous voulez, mais ce qui est sûr, c’est que j’ai fait les choses avec conviction. » Concernant le budget de 250 000 euros alloués à la vidéoprotection, Jackie Goulet rappelle que « la protection des biens et des personnes est la responsabilité de l’Etat. On se substitue à l’Etat. Petit à petit, chacun redonne aux autres la responsabilité qui est la sienne, l’Etat particulièrement sur ce sujet. »

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