Saumurois. Deux affaires qui se font écho jugées ce jeudi au tribunal

Ce jeudi 9 février 2023, de nombreuses affaires étaient à l’ordre du jour du tribunal de Saumur. Deux affaires jugées l’une après l’autre et n’ayant sur le papier rien à voir entre elles, se faisaient pourtant écho. En effet, il s’agissait de deux refus d’obtempérer aux demandes de la force publique, même si le contexte n’était pas tout à fait identique.

La première affaire concernait un trentenaire impliqué dans un vol de véhicule et refus d’obtempérer. Seul pour se défendre à barre du tribunal, les jurés ont estimé que le prévenu avait depuis le mois d’octobre pour organiser sa défense. Après un agacement de la part du prévenu qui, dans un premier temps, ne voulait pas assister à cette audience, il a finalement accepté de répondre aux sollicitations du tribunal. En juillet 2021, il circulait dans le Longuéen et le Beaufortais dans un véhicule de type sportif qui avait fait l’objet d’un vol par effraction quelques jours plus tôt dans un garage de la Sarthe. Cette voiture jaune a rapidement été repérée par les gendarmes qui l’ont alors pris en filature et l’ont vu rentrer dans un camp de gens du voyage à Jumelles. Les militaires, épaulés par le PSIG (peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie), ont alors mis en place plusieurs barrages pour intercepter le conducteur de la voiture volée. Toutefois, l’homme de 33 ans a forcé le barrage, malgré les sommations des militaires, dont l’un avait par ailleurs dégainé son arme de service et mis en joue le conducteur. Celui-ci explique à la barre du tribunal : « Je n’ai pas fait usage de mon arme car j’avais des collègues dans l’axe de tir et je ne voulais pas les blesser. Je me suis donc écarté de la trajectoire de la voiture au dernier moment et mes collègues sont parvenus à crever les pneus de la voiture à l’aide d’une herse. » Ce militaire, pourtant entraîné à ces situations, a présenté par la suite des troubles du sommeil, des flashbacks et une hypervigilance. « C’est la première fois que j’ai eu à poser mon doigt sur la queue de détente. » Finalement, le véhicule sera retrouvé un peu plus loin, accidenté. A l’intérieur on retrouvera l’ADN du prévenu. L’homme a été reconnu coupable et condamné à 15 mois de prison, et a vu son permis annulé et l’interdiction de le repasser avant 1 ans. Il devra également indemniser les victimes, le gendarme et le propriétaire de la voiture.

Un autre refus d’obtempérer

L’autre affaire concernait un homme de 30 ans également. Alors qu’il rentrait du Mans avec son épouse, son beau-frère et sa belle-sœur où il avait acheté une caravane, il s’est fait contrôlé par les douanes au rond-point de Clefs, commune déléguée de Baugé-en-Anjou. Les agents lui font signe de s’arrêter, mais l’homme pris de panique force le barrage. Ils lancent alors une herse et parviennent à crever les pneus arrière du véhicule. Le conducteur poursuit sa route à travers le village et va s’arrêter un peu plus loin. Les occupants prennent la fuite. Deux d’entre eux se font intercepter et mettre en joue par les forces de l’ordre. Deux autres s’enfuient, dont le conducteur. « Je suis revenu me présenter une heure après aux douaniers, car ma femme, enceinte, avait été arrêtée. J’ai été pris de panique car je savais que je roulais sans permis et que j’étais sous le coup d’un contrôle judiciaire. Je savais que je retournerai en prison », explique-t-il à la barre du tribunal. Il avait en effet l’interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur, suite à un homicide involontaire causé par un véhicule qu’il conduisait quelques temps auparavant. L’homme qui devait sortir de prison ce vendredi 10 février, a été condamné à 6 mois de prison ferme, avec aménagement et détention sous bracelet électronique. Il a l’interdiction de conduire durant cette période. Il doit également verser une amende de 1 700 euros.

Commentaires 3

  1. Dehors ! says:

    Et on peut les expulser ces gens-là ? Plutôt que d’expulser des innocents !

  2. basstos22 says:

    Des inutiles pour notre société

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