Saumurois. L’agglo soutient la construction de réacteurs nouvelle génération à Avoine

Lors du conseil communautaire de ce jeudi 11 mai 2023, les élus de l'agglomération ont décidé de soutenir la candidature de la collectivité chinonaise pour accueillir d'ici 2035 sur le site de la centrale nucléaire d'Avoine, deux nouveaux réacteurs.

L’agglomération Saumur Val de Loire a décidé d’apporter son soutien à la création de deux nouveaux EPR2, des réacteurs nucléaires nouvelle génération, sur le site de la centrale d’Avoine. En effet, le président de la République et le gouvernement ont annoncé en février 2022 la volonté de développer sur le territoire français des nouveaux réacteurs afin de réduire la moitié de l’émission de gaz à effet de serre d’ici 2030 et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cela s’inscrit également dans une politique d’indépendance énergétique. En ce sens, la communauté de communes Chinon Vienne et Loire s’est déclarée candidate à l’accueil de réacteurs sur son site d’Avoine. La mise en service visée est pour 2035.

Bon pour l’environnement et l’emploi

« Nous souhaitons soutenir ce projet puisque cela correspond à notre volonté politique de développer les énergies renouvelables sur le territoire et s’inscrit totalement dans notre plan Climat Air Energie : Développement des centrales photovoltaïques, ombrières sur les parkings… », souligne le président de l’agglo, Jackie Goulet. L’impact sur l’économie, le développement et l’emploi sur le territoire est également non négligeable selon lui. « La centrale existant actuellement sur Avoine touche plus de 600 emplois de façon directe ou indirecte sur les territoires de l’Ouest du Maine et Loire. Sur le territoire de l’Agglomération, l’impact économique et social de la centrale nucléaire d’Avoine est majeur puisqu’il est évalué à 550 emplois et qu’il permet l’existence d’un nombre important d’entreprises de sous-traitance mais aussi d’offres de formations pour nos jeunes dans nos établissements. 550 emplois, c’est trois points de chômage ! » Enfin, le rendement de ces nouveaux réacteurs se veut également particulièrement attractif. En effet, cette paire de nouveaux réacteurs produira 20 TWh par an, ce qui correspond quasiment à la consommation électrique annuelle de la région Pays de la Loire (24TWh par an).

7 abstentions et des interrogations

Lors du conseil d’agglomération de ce jeudi 11 mai, où il était notamment question d’acter ce soutien, 7 élus ont préféré s’abstenir. Une méfiance qui s’est fait entendre au travers de la voix de François Brée, deuxième adjoint de Gennes-Val de Loire : « Je vais m’abstenir de voter ce soutien. Je ne souhaite pas m’engager trop rapidement dans ce développement du nucléaire. J’ai en effet quelques questionnements qui me freinent. On voit aujourd’hui que la Loire souffre et on observe un dérèglement certain de son régime hydraulique. Je m’interroge sur l’impact des centrales nucléaires postées tout au long du fleuve et de la construction de nouveaux EPR. Quid de l’augmentation de la température et de la baisse du niveau d’eau ? J’aimerais que l’Etat présente un état de la Loire et dans quelle mesure on peut refroidir toutes les centrales avec son eau sans impact majeur. » Pour Jackie Goulet, « il y aura nécessairement des études environnementales. Par ailleurs, ces réacteurs devraient, même si je ne suis pas spécialiste de cette nouvelle technologie, être moins consommateurs et plus performants. Ce qui est proposé ici, c’est avant tout de signifier que nous sommes globalement favorables et que nous nous engageons vers une production énergétique plus durable. »

Commentaires 13

  1. Le 30 says:

    Bonjour avec un président ancien salarié de la centrale on ne pouvait pas s attendre à autre chose Quant a parler d énergies renouvelables avec le nucléaire il faut prendre en compte certains facteurs : l uranium est un minerai il provient en partie d Afrique ou de Russie la dépendance est donc bien toujours réelle Ne pas oublier le stockage des déchets dont nous n avons toujours pas trouvé de solutions si ce n est de laisser la patate chaude aux générations futures

  2. Le 30 says:

    Re Sans oublier bien sûr le problème du refroidissement Quand on voit le niveau des fleuves on peut quand même être inquiet et du volume à pomper ainsi que de la chaleur des rejets et de l effet sur la faune et la flore aquatique Quant a l emploi doit on tout justifier Le nucléaire n est pas une énergie renouvelable n est pas propre n est pas ce que l on veut nous faire croire

  3. Pierre Blanchaud says:

    Entièrement d’accord avec les commentaires précédents, j’ajouterai que la présence de tritium dans l’eau de la Loire, et donc du robinet des saumrois, m’invitent à ne pas partager l’enthousiasme de nos élus qui semblent se focaliser sur des considérations surtout économiques et à court terme (celui de leur prochain mandat).

  4. houps!!!!!!!!!!!!!!!! says:

    CIVAUX malgré la vienne presque toujours à sec fonctionne très bien. Grasse aux bassins sec. Mr GOULET normal qu’il s’investit dans ce projet en tant que ancien agent EDF.
    Pour finir les centrales ne rejette pas de CO2 et donc par définition Propre. La gestion des déchets a toujours était maitrisés.
    Arrêtons d’avoir des idées que ne correspondent en rien à la réalité.

    • Le 39 says:

      Bonjour les piscines de La hague sont pleines de déchets La solution française est de les enterrer du côté de Bure et de fermer à jamais le site C est la solution de cet ordre au monde Ne pas se laisser de moyens d intervenir pose un sérieux problème et croire que les galeries resteront à jamais les mêmes pas de mouvement géologique est du rêve et quand on connaît la durée de vie des déchets …..Les habitants de Bure sont ils très favorables?

    • Thomasson says:

      Les déchets c’est pas résolu et cela sera un fiasco à Bure: fissure dans l’argile dû aux travaux et à la chaleur.
      Et si fissure = eau = inondation et plus de refroidissement. Voir pire contact avec la matière fissible..
      Vos centrales refroidies sans eaux 😂.
      Arrêtez ! Justement c’est Vassiviere qui garantie hypothétiquement la sûreté en eaux et tous les lacs étant d’une partie du plateau des milles vaches.
      Il faut plutôt freiner nos consommation…

  5. Arnaud says:

    @Le 30. Les ressources en uranium bon marché sont limitées et la France est dépendante de pays qui le produisent. Ceci étant, le développement du nucléaire vise à fermer le cycle du combustible. Avec les réacteurs à neutrons rapides (RNR) on revalorise les déchets en les utilisant comme combustible. Ainsi pour produire 1 GW.an, un réacteur (REP) a besoin de 140 tonnes d’uranium naturel, alors qu’avec un système régénérateur (RNR) 1,4 tonnes de noyaux fertiles suffiraient.

  6. Arnaud says:

    @Le 30. Le besoin en eau de refroidissement c’est un problème en été. Ceci étant, c’est traditionnellement la période où l’on consomme le moins, même si l’écart se resserre avec le développement des climatisations. C’est aussi principalement en été que l’on procède à la révision des centrales. Enfin, il existe une norme en ce qui concerne l’élévation admissible de la température des fleuves par les rejets. On peut aussi construire en bord de mer.

  7. Le 30 says:

    Re re toujours à propos des déchets Un article dans Ouest France du 17 janvier 2023 (pas un site particulièrement anti nucléaire )sur le stockage de La Hague explique le peu de maitrise de la gestion des déchets Ne nous laissons pas envahir par la propagande d EDF tellement endetté que l on se demande où il trouve encore des crédits Ah si l état vient de racheter le contribuable paiera

    • Arnaud says:

      @Le 30 Posez-vous la question d’où vient la dette d’EDF ? Il y a d’abord l’Arenh qui oblige EDF à vendre 1/4 de sa production à ses concurrents à 42 € le MWh en 2022 largement en dessous du prix du marché. La hausse des prix a fait revenir des clients d’EDF, qui a dû acheter de l’électricité sur le marché. L’arrêt de Fessenheim n’a rien arrangé. Les errements du gouvernement avec Alstom. Vendue en 2014 à GE 588 millions d’euros, l’Etat la fait racheter par EDF 1,2 Mdr.

  8. Celine says:

    A force de marché sur la tête, ça va finir par nous Peter à la g*eule ce retour en arrière.

  9. jean says:

    Très bien: et pas d’oppositions!

  10. Zébulon says:

    Oui fonçons !
    Certes pour la construction des Zeupéhères on ne maîtrise ni coûts ni délais (multipliés par 5), c’est vrai qu’on produit des déchets toxiques pour une quasi éternité, qu’on risque un accident qui ruinerait notre territoire, que ce n’est pas adapté au nouveau régime climatique avec débit de la Loire de – 40% d’ici 2050 etc.
    Mais ce sont des détails car au moins ça assure notre indépendance énergétique ! :o)
    Comment ça non même pas ?

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