« À ceux qui proclament que « la sécurité est la première des libertés », la France Insoumise affirme que « la liberté est la première des sécurités ». La mise en place d’une vidéosurveillance a été longuement débattue au cours du dernier conseil municipal car ce dispositif soulève forcément des questions éthiques. Depuis plusieurs années, une fuite en avant est observée dans le développement des outils de surveillance. Des caméras sont installées chaque mois dans différentes villes à grand renfort de subventions publiques. Ces caméras coûtent cher, sont intrusives et inefficaces.
La vidéosurveillance ne contribue à élucider qu’1,13% des enquêtes, selon une étude commandée par le Centre de recherche de l’École des officiers de la gendarmerie de Melun (source : journal « Le Monde » du 22 décembre 2021), et n’a pas d’impact significatif sur les infractions constatées. Ce matériel coûteux est par ailleurs régulièrement dégradé.
La France Insoumise, pour sa part, prône une politique de sécurité publique sur la base du triptyque « prévention, dissuasion, sanction ». La compréhension des causes de l’augmentation des violences ne semble pas avoir été au cœur des débats qui ont animé le conseil municipal.
Les politiques d’austérité qui touchent la population laborieuse depuis des décennies, et particulièrement sous la présidence Macron, accroissent sans cesse la misère d’une part grandissante de la population. Elles détruisent notre système de santé et nos services sociaux, laissant une partie croissante de la population fragilisée livrée à elle-même.
Comme à chaque fois dans l’Histoire, cette situation engendre des économies parallèles, la délinquance et la violence qui en découle. La rupture avec les politiques d’austérité, combinée au renforcement du traitement social et sanitaire de la misère, est indispensable pour permettre à la police nationale et à la gendarmerie d’exercer leurs missions efficacement quand elles sont nécessaires.
La sûreté, droit « naturel et imprescriptible », inscrit à l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, est le principe fondamental qui guide notre conception des différentes missions de police. Pour garantir ce droit, il est possible de mettre en place une police municipale de proximité, formée et équipée pour répondre aux besoins réels des habitant·es, avec pour mission principale d’assurer la tranquillité publique. Il est crucial de privilégier la prévention, la médiation et de bâtir une relation de confiance avec les citoyen·nes, plutôt que de multiplier des dispositifs sécuritaires inefficaces et coûteux. »
*Relire notre article : Saumur. Caméras, éclairage, patrouille cynophile nocturne… La ville déploie des mesures pour plus de sécurité
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