Décidément, les naissances au Bioparc se suivent et… ne se ressemblent pas ! Après les vautours, girafes ou encore loups à crinière, ce sont deux petites gazelles de Mhorr qui viennent de voir le jour en ce mois d’avril au parc douessin. « Il s’agit d’une femelle et d’un mâle qui ont été nommés Bintou et Djello par leurs soigneurs », indique le Bioparc. « Depuis quelques jours, ils effectuent leurs premières sorties dans la Vallée des rhinocéros, en compagnie des gazelles adultes et des rhinocéros ! » La gazelle est très rapide à la course avec des vitesses de plus de 90 km par heure, même sur de longues distances ! Agile et élancée, elle est aussi experte dans l’art du bond ! Nomade, elle se déplace en groupes suivant les couverts herbeux où elle se nourrit. La gazelle de Mhorr est la plus grande des gazelles mais également la plus menacée. « Cette espèce, très menacée dans la nature, est classée « en danger critique d’extinction » par l’UICN et fait aussi l’objet d’un programme d’élevage européen (programme ex situ de l’EAZA – EEP) », précise le Bioparc. De fortes sécheresses, la raréfaction des végétaux, la compétition avec le bétail sur les pâtures et une énorme pression de chasse ont porté l’espèce au déclin dans tout le Sahel. Elle ne compterait aujourd’hui pas plus de quelques centaines d’individus sauvages. Le respect du réseau d’aires protégées, combiné à la réintroduction d’individus issus d’élevage, permettraient la recolonisation des savanes par l’espèce. « Sur les recommandations du coordinateur de l’espèce, les jeunes nés au Bioparc partiront vers d’autres parcs zoologiques dans quelques mois afin de préserver le patrimoine et la diversité génétique de l’espèce. »
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