Allonnes. Un couple crée un haras et un élevage de purs-sangs

Pascal et Séverine Marchand viennent de s'installer sur la commune d'Allonnes, au nord de Saumur. Ils se lancent dans une nouvelle aventure : Un haras et un élevage de chevaux de course.

Séverine et Pascal Marchand ont repris il y a maintenant un peu plus d’un mois un domaine situé à Allonnes pour y créer leur haras. Le Haras de l’étang propose ainsi à la fois une partie pension et une partie élevage. Après une longue carrière de plus de 40 ans dans le milieu des chevaux de course pour Pascal, le couple avait envie depuis quelque temps de se lancer dans cette aventure commune. « J’ai eu la chance de rentrer dès mes 14 ans dans une écurie parmi les plus réputées et les meilleures au monde, l’écurie Aga Khan à Chantilly, où j’ai pu apprendre avec le grand maitre-entraineur François Mathet. J’ai entrainé les chevaux de course pour le plat durant de longues années », relate le passionné de 57 ans. C’est aussi grâce au cheval que Sandrine et Pascal se sont rencontrés. Depuis la famille et ses 8 enfants sont passionnés de chevaux. Leur fils de 21 ans est même devenu jockey et a remporté un titre récemment à Auteuil.

Au service des chevaux

Cela n’a pas été évident pour le couple, qui vient de Bretagne, de trouver un site pour créer leur activité. Finalement, après de longs travaux de réfection, débroussaillage et remise au propre, leur haras peut accueillir 16 chevaux avec de nombreux équipements sur une dizaine d’hectares : Boxes, carrière, marcheur, solarium, eau chaude, terrains fermés avec abreuvoirs automatiques. « Le site est également doté de vidéosurveillance. Cela nous semble essentiel, notamment après les affaires de sévices sur des chevaux que nous avons vécus il y a quelques années », poursuivent-ils. Tous les chevaux seront également sortis tous les jours et rentrés tous les soirs dans les boxes : « Il n’est pas concevable pour nous qu’un cheval qui a certains besoins physiologiques ne puisse se mouvoir librement. » Le couple propose ainsi un forfait unique avec logement et nourriture.

Casser les codes du monde équestre

« Nous avions envie de nous lancer dans notre propre haras, mais en cassant complètement les codes du monde du cheval. Un milieu qui peut être très fermé, guindé et difficile d’accès pour quelqu’un qui n’est pas né un pied dedans. Nous souhaitions donc créer un établissement ouvert et accessible à tous que ce soit sur la philosophie ou les tarifs. L’idée est vraiment de proposer un environnement convivial, sécurisé et qui permette de démocratiser la pratique du cheval sans aucun jugement de valeur pour les débutants comme les professionnels », souligne Séverine. Ils souhaitent conserver une structure « à taille humaine » ou règne « la convivialité ». « Les propriétaires pourront venir quand il le souhaite sur les heures d’ouverture. Des tables seront positionnées pour que chacun vienne manger le weekend, prenne l’apéro et que chacun échange autour du cheval, mais pas seulement. Je veux que les conjoints qui ne sont pas nécessairement du monde du cheval ou les enfants s’y retrouvent aussi et prennent plaisir sans se sentir exclus », explique-t-elle. Ce projet représente pour le couple « une feuille blanche où tout reste à écrire. »

Un élevage de chevaux de course

L’autre activité, gérée notamment par Pascal, est l’élevage de chevaux destiné à la course. « Ce sont des purs sangs. Nous avons pour le moment deux juments provenant de lignées très nobles au palmarès et au comportement idéals pour en faire de bons chevaux de course. Nous avons réussi à faire faire des saillies avec deux des meilleurs étalons du moment : Mekhtaal et American Devil. » Une première pouliche prometteuse est née il y a maintenant 6 mois. Elle sera confiée à un entraîneur dans environ un an pour courir à terme sous les bannières du couple. « Cela nous permettra de faire valoir notre élevage et de renforcer notre image. Cela n’est pas vraiment évident de faire sa place. Pour pouvoir accéder à des saillies de chevaux très reconnus, cela demande une certaine reconnaissance du milieu, mais aussi un investissement financier important. Une saillie peut représenter un investissement de 10 000 euros voire jusqu’à 240 000 euros pour les plus reconnus des étalons », poursuit-il.

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