Baugé-en-Anjou. Des pigeonniers municipaux installés à Fougeré et Cheviré-le-Rouge

La ville de Baugé-en-Anjou vient d’installer deux pigeonniers sur les communes déléguées de Fougeré et Cheviré-le-Rouge. Mais à une époque où certaines villes tentent de se débarrasser de ces volatiles, pourquoi de telles installations ?

Le pigeonnier est une solution écologique et pédagogique à la présence des pigeons dans les centre-bourgs. L’objectif est multiple : le pigeon reste tout d’abord le bienvenu en espace urbain grâce à la diminution de ses nuisances. Le pigeonnier favorise la propreté de la zone dans laquelle il est implanté. Il permet aussi de contrôler le nombre et l’état sanitaire des pigeons. Enfin, le pigeonnier devient un support pédagogique, une initiation à l’écologie. Le pigeonnier municipal permet aussi de réguler les colonies de pigeons, d’obtenir un paysage urbain plus écologique et respectueux du vivant et d’intégrer harmonieusement non seulement le végétal mais aussi l’animal dans la ville.

Principe de fonctionnement

Le pigeonnier permet de fidéliser les pigeons dans l’habitacle grâce à la mise à disposition permanente d’une nourriture saine (des graines et de l’eau). Il concentre les déjections en un lieu nettoyé régulièrement et régule les naissances en stérilisant une partie des œufs, ce qui permet d’éviter la surpopulation. En moyenne, un pigeon vit de 6 à 8 ans. Leur capacité de reproduction est énorme : six couvées de deux œufs par an et cela dès leur troisième mois. Le pigeonnier permet aussi de stopper l’apport sauvage de nourriture souvent néfaste aux pigeons.

Un peu d’histoire

Au départ, le pigeon vivait dans les falaises rocheuses, d’où son attirance pour les parois verticales des constructions. Les premiers à les avoir domestiqués sont les Égyptiens, il y a plus de 5 000 ans. Les pigeons sont dans un premier temps élevés pour la consommation de leur chair, ainsi que pour l’utilisation de leur fiente fertile pour l’agriculture, comme engrais. Puis le pigeon est élevé comme pigeon voyageur : son aptitude de navigation lui permet notamment de retrouver son pigeonnier, même à plusieurs centaines de kilomètres. Au 18e, puis au 19e siècle, on abandonne peu à peu l’usage des pigeonniers. Les pigeons s’installent progressivement en ville où ils trouvent de nombreux recoins pour nicher et nidifier sans danger.

 

Commentaires 2

  1. Une saumuroise says:

    Il serait bien que Saumur en fasse autant près de l’ancien hôpital abandonné de la Fuye , sur et dans lequel une colonie de pigeon a pris résidence.

  2. Iris says:

    Qu attends Saumur pour reactiver les siens?

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