Baugé-en-Anjou. La commune mise sur l’écopâturage pour un entretien plus écologique

Le pâturage d’animaux herbivores est une solution alternative à l’entretien mécanique des espaces. Il permet de diminuer la consommation de carburant et toutes les pollutions associées. Une solution adoptée par la ville de Baugé-en-Anjou.

Depuis 4 ans, la ville s’est engagée dans cette démarche écologique, mais aussi de préservation des races ovines et bovines. L’écopâturage réduit les déchets verts liés à la fauche et contribue à la fertilisation naturelle des sols, bénéfique à la faune et à la flore. Il contribue à limiter l’embroussaillement et à contrôler les ligneux et les espèces végétales envahissantes, même sur des sites difficiles d’accès. L’écopâturage participe aussi à la conservation de races en voie de disparition. Depuis 4 ans, la ville de Baugé-en-Anjou sélectionne chaque année des parcelles dont l’entretien est assuré par écopâturage. Aujourd’hui, ce sont près de 4,5 hectares qui sont entretenus par cette technique. Notamment, des moutons au skate park de Baugé et en contrebas du rond point de la Demi-Lune, lotissement de la Noue et du Vieil-Baugé, sur le sentier de découverte de la vallée des Cartes à Vaulandry et dernièrement à proximité du gymnase de Saint-Martin-d’Arcé.

La Highland Cattle

Plus ancienne race bovine enregistrée au monde, la Highland Cattle est une vache rustique et conçue pour résister aux conditions difficiles des hautes terres d’Écosse. Elle a des cornes distinctives et un long pelage ondulé et laineux qui la garde au chaud durant l’hiver. Robuste et habituée aux climats très rudes, elle se nourrit d’une grande variété de végétaux de type arbustifs, ce qui en fait une excellente débroussailleuse. Elle a la capacité de manger tout ce que les autres herbivores dédaignent : roseaux, mais aussi ronciers, chardons et pousses d’arbres sont indifféremment hâchés, ruminés.

La Thônes et Marthod

De taille et de poids moyens (55-65 kg), la Thônes et Marthod (en photo de une) est reconnaissable à sa robe blanche, excepté le bout du museau, le tour des yeux (lunettes), des oreilles, et l’extrémité des membres (chaussettes). Cette race, qui avait pratiquement disparu au début des années 1970, est profondément ancrée dans l’histoire des pays de Savoie et fait partie de son patrimoine culturel. C’est une brebis rustique, très calme, qui sait accepter des conditions d’hivernage difficile. Elle était autrefois logée dans les caves à reblochon afin de maintenir une température et une hygrométrie constantes.

Un éleveur made in Baugeois

Jérôme Chevalier, éleveur à Vaulandry, sur ses terres de cinq hectares, élève près de 200 animaux : des moutons, des chèvres et des vaches Highland Cattle. Depuis 2004, il s’est lancé dans l’écopâturage et met ses animaux à disposition des communes qui souhaitent s’engager dans cette démarche. C’est notamment le cas à Baugé-en-Anjou où une soixantaine de ses bêtes (une trentaine de moutons, une dizaine de chèvres et de vaches) sont réparties sur environ six hectares de prairies. Des ovins et des bovins que les Baugeois peuvent apercevoir et observer entre début mai et début octobre chaque année.

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