Baugé-en-Anjou. Patrimoine : Le tribunal se dévoile, mais les travaux ne sont pas terminés

Les Baugeois l'auront probablement remarqué, depuis quelques temps l'ancien tribunal de Baugé a été couvert après de longs mois sous des bâches et échafaudages. Mais cela n'est pas encore terminé pour le bâtiment. Pas de répit entre les différentes phases de chantier, les travaux avancent à grands pas.

Depuis début janvier, le tribunal se dévoile de semaine en semaine. Le parapluie a été enlevé, les filets de protection ont disparu et l’échafaudage est démonté offrant à la vue la blancheur du tuffeau. Le contraste est saisissant entre la partie restaurée et la partie noire et encrassée. On peut enfin apercevoir le résultat du travail long, méticuleux et pointilleux des tailleurs de pierre et des couvreurs. Les fenêtres restaurées ont aussi retrouvé leur place (Bichot menuiseries et Bel’Alizée pour les peintures).

La suite 

Une grue a été installée et va être présente pour 3 à 4 mois. Elle permet la dépose de l’échafaudage actuel et va servir à la repose de l’échafaudage nécessaire à la réfection de la toiture et des corniches de la salle d’audience. Elle va, dans un premier temps, permettre d’approvisionner jusqu’à leur place toutes les pierres de corniches qui doivent être remplacées. Puis viendra le temps de la découverture, restauration de la charpente et réalisation de la nouvelle couverture. Pour se faire un nouveau parapluie devra être posé : la salle d’audience, véritable joyau, encore intègre doit être absolument préservée ! Parallèlement, la programmation des travaux intérieurs s’achève : un long travail d’orfèvre pour faire rentrer dans ce monument historique les besoins définis par la commune, enrichis par les ateliers participatifs de co-création.

Un ancien tribunal au coeur de la ville

Le Tribunal de Baugé a été inscrit en totalité à l’inventaire des monuments historiques le 5/12/1986, y compris les grilles des jardins d’accompagnement, Baugé étant alors sous-préfecture de département. Situé en coeur de bourg, sur la place de l’Europe, il est construit à l’est de l’ancien Champ de Foire entre 1862 et 1866, d’après les plans de l’architecte tourangeau Léon Rohard. Son style néo-classique traduit l’hégémonie de l’école des Beaux-Arts sous le Second Empire. Sa majestueuse façade est agrémentée de quatre colonnes doriques à double volutes. La pièce la plus remarquable est la salle d’audience. Les travaux de construction sont complétés en 1867 par l’aménagement de jardins entourés de grilles. En 1972, le Tribunal est cédé par le Département à la Ville de Baugé.

Une Maison du Citoyen Connecté

L’hôtel de ville, construit pour la seule commune de Baugé, ne permet plus de répondre aux besoins en locaux administratifs de la ville constituée désormais de 15 communes déléguées, avec une population totale de 12 500 habitants. L’objectif est donc de retrouver des espaces disponibles, afin de pouvoir répondre à l’évolution de l’organisation de la ville et de ses services administratifs. Il s’agit également de redonner une visibilité au Tribunal d’Instance qui n’accueille pour le moment que les archives municipales dans son aile gauche et des associations. N’étant ouvert au public que de manière très ponctuelle, il doit s’affirmer comme lieu d’expression de la démocratie locale et de participation du citoyen. Ainsi, au-delà d’un nouveau lieu de réunion pour le Conseil Municipal, la Mairie souhaite également transformer les lieux pour en faire une Maison du Citoyen Connecté. L’objectif ? Créer un espace à la fois ouvert et tourné vers le numérique : « Restaurer et mettre de l’argent public pour que cela ne serve qu’à accueillir le Conseil Municipal, ça ne nous semblait pas suffisant. Nous avons voulu aller au-delà et, à l’ère du numérique, il nous paraissait évident qu’il fallait un espace où on pourrait faire de l’information, de l’accueil ou des présentations », comme l’explique Philippe Chalopin, Maire de Baugé-en-Anjou.

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