Beaufort-en-Anjou. Le Chemin de croix de l’Hôtel-Dieu restauré

Fin avril, au sein de l’église de Brion de style roman angevin, a été inauguré après plus de 200 heures de travail, un « Chemin de croix » restauré avec grand talent par Michèle Brunet, habitante de Gée en collaboration avec d’autres bénévoles.
Le chemin de croix est pour le moment visible à l'église de Brion

À l’origine les 14 scènes en plâtre sculpté et moulé, datées de la première moitié du XIXe siècle, avaient été sortis de la chapelle de l’Hôtel-Dieu de Beaufort, qui fera l’objet d’un programme de restauration dans les prochaines années. Afin de les exposées dans de bonne conditions, les municipalités de Beaufort, des Bois d’Anjou, et le vicaire épiscopal, curé de Saint Pierre-en-Vallée, le père Luc Benêteau, ont signé une convention pour que cette œuvre d’art soit exposée dans la nef de l’église de Brion, dont le chemin de croix avait été remplacé par de simples croix en bois récemment complétées par des reproductions de fameuses peintures italiennes encadrées par Alain Drouzy. La vingtaine de personnes présentes à l’invitation des mairies concernées, autour de M. Jean-Marc Métayer, maire délégué de Brion et Mme Claudette Turc adjointe à la Culture à Beaufort, a pu admirer cette belle suite et écouter l’histoire de la restauration minutieuse par Michèle Brunet. Le « Chemin de Croix » est une suite de 14 « stations » commémorant les principaux épisodes de Passion du Christ depuis son arrestation jusqu’à sa mise au tombeau au soir du Vendredi Saint.

L’Hôtel Dieu

Fondé en 1422, l’Hôtel Dieu, installé sur le site de l’ancien faubourg des Moulins depuis le XVIIe siècle, est emblématique. Confié aux sœurs hospitalières de Saint-Joseph de La Flèche en 1671, il marque une période de reconstruction et de modernisation de l’institution hospitalière au service des autres. Les hauts murs des XVIIème et XVIIIème siècles de l’Hôtel-Dieu ont abrité l’hôpital de Beaufort jusqu’en 1995. Le site de l’Hôtel Dieu n’est pas actuellement ouvert à la visite.

L’origine du Chemin de Croix

A partir de l’édit de Milan sous Constantin en 313, les foules de chrétiens, dorénavant libres d’exercer leur culte, ont voulu, chaque année, se retrouver à Jérusalem. La semaine de la passion du Christ était l’occasion de grands pèlerinages depuis la naissance de l’église à la Pentecôte. En quelque sorte, les chrétiens des premiers siècles voulaient revivre l’événement et s’identifier à Jésus, et par ce geste le remercier. Ce sont les Franciscains qui diffusèrent en premier la pratique du Chemin de Croix. Gardiens des lieux saints depuis le XIVe siècle, en vertu d’un accord passé avec les Turcs (1336), Ils dirigeaient à Jérusalem les exercices spirituels des pèlerins de la Via Dolorosa suivi par le Christ et allant du tribunal de Pilate, au bas de la ville, jusqu’au Golgotha, le Calvaire à son sommet. Ils eurent l’idée de transposer cette forme de méditation sur la Passion à l’ensemble des fidèles et ainsi de permettre aux pauvres et à ceux qui ne pouvaient se rendre en Terre Sainte d’accomplir la même démarche que les pèlerins. Pour ce faire, ils disposaient en plein air ou dans les églises, des évocations (tableaux, statues, croix …), des scènes marquantes de l’itinéraire du Christ vers le Calvaire et ils invitaient les fidèles à prier et méditer à chacune des étapes ou « stations ». Le nombre de celles-ci varia jusqu’au XVIIIe siècle. Au cours duquel, elles furent fixées à 14 par les Papes Benoît XII et Clément XIV … ». Aujourd’hui, comme à Lourdes, par exemple, dans la montagne au-dessus des sanctuaires, on ajoute parfois une 15ème station, celle du tombeau vide qui relie ainsi en final, toutes les stations à la Résurrection.

Commentaires 1

  1. La folle de Chaillot says:

    Voilà une initiative qui va beaucoup plaire à James C., l’intolérant de service et laïcard de la pire espèce. Vive la liberté.

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