Beaufort-en-Anjou. Le musée du Louvre au musée Joseph Denais !

Cette semaine, des techniciens du musée du Louvre de Paris étaient en déplacement au musée Joseph Denais de Beaufort en Anjou dans le cadre du récolement décennal. Explications :
© photo DAMM49

Dans le cadre du récolement décennal des collections mises en dépôt au musée Joseph-Denais, le musée du Louvre est venu au musée de Beaufort-en-Anjou les 12 et 13 mars. Ce récolement se concentre principalement sur les collections égyptiennes et notamment le fond copte du musée Joseph-Denais dont font partie la momie », pièce phare des collections, et une partie des échantillons de tissus restaurés ces dernières années. À cette occasion, le sarcophage en verre de la momie copte a été ouvert pour la première fois depuis la restauration du musée en 2011, ce qui a permis aux équipes du Louvre de l’inspecter et de regarder son état. Une partie des céramiques gréco-romaines ont également été regardées et pointées.

A propos du musée

Dernier cabinet de curiosité du XIX ème siècle, le musée Joseph-Denais, ouvert en 1905 et rénové en 2011, est l’aboutissement du rêve d’un humaniste. Joseph Denais (1851-1916), habitant charismatique de Beaufort-en-Vallée, journaliste et historien, a consacré sa vie à la création de ce musée. La richesse de cette collection, qui se chiffre à plus de 12 000 numéros d’inventaire, réunit des pièces locales et des objets venant du monde entier. 8 000 d’entre elles sont protégées dans les réserves du musée, trop fragiles, à restaurer ou tout simplement par manque de place. Relire notre article « Histoire locale. Beaufort-en-Anjou : Joseph Denais et son musée« .

Le récolement décennal dans les musées

Conformément au code du patrimoine, les « musées de France » doivent récoler leurs collections tous les 10 ans. Le récolement est l’opération qui consiste à vérifier, sur pièce et sur place, à partir d’un bien ou de son numéro d’inventaire : la présence du bien dans les collections, sa localisation, son état, son marquage, la conformité de l’inscription à l’inventaire avec le bien ainsi que, le cas échéant, avec les différentes sources documentaires, archives, dossiers d’œuvres, catalogues. Il s’agit concrètement de localiser les objets inscrits sur le registre d’inventaire du musée, d’en vérifier la description (dimension, technique, date…), le marquage, la documentation et l’état de conservation. Le récolement assure, en quelque sorte, la traçabilité des collections patrimoniales. Les collections des « musées de France » étant inaliénables et imprescriptibles, il est nécessaire, à intervalles réguliers, de vérifier qu’on est en mesure d’attester de leur appartenance. Le récolement est une pratique très ancienne mais peu de professionnels le réalisaient, souvent par manque de temps et pas toujours de façon systématique. C’est désormais une obligation légale, assortie d’une périodicité, qui s’applique à l’ensemble des objets inscrits sur le registre d’inventaire, qu’il s’agisse de pièces en exposition, en réserves ou déposées dans un autre lieu. Pour réaliser ce travail, plusieurs musées ont fermé temporairement, certains ont suspendu leurs expositions quelques mois et d’autres ont renforcé ponctuellement leurs équipes. Tous ont appliqué une méthodologie de travail impliquant la mise en place d’une chaîne opératoire la plus rationnelle et la plus efficace pour mener à bien le récolement de plusieurs milliers d’objets.

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