Chinon. L’hôpital ferme temporairement ses urgences et sa maternité

Le Centre Hospitalier du Chinonais a indiqué ce mercredi 18 mai la « fermeture temporaire du service des urgences et la suspension de la prise en charge des accouchements et des urgences obstétricales. »

Le Centre Hospitalier du Chinonais, situé à Saint-Benoit-le-Forêt, a indiqué ce mercredi 18 mai 2022 qu’il fermait jusqu’à nouvel ordre le service des urgences et la maternité. Dans une note d’information il précise : « Fermeture temporaires du service des urgences à partir du 18 mai 2022 à partir de 7h. Merci de vous adresser à votre médecin traitant. » Le centre hospitalier précise également qu’il n’y aura « aucune prise en charge d’accouchements et d’urgences obstétricales », pour le service de gynécologie obstétrique. « Les consultations sont quant à elles maintenues ». L’hôpital ne communique pas de date de reprise pour ces services. Cette décision de fermeture intervient « dans un contexte d’absentéisme important des infirmiers et aides-soignants. » La direction invite les usagers à se tourner vers la médecine de ville ou vers un autre hôpital ou clinique. Les hôpitaux les plus proches sont donc ceux de Saumur et Tours, tous deux à plus de 30 kilomètres de Chinon. En cas d’urgence, les usagers sont invités à contacter le 15.

Burn-out et écœurement

Le maire de Chinon et président du conseil de surveillance de l’hôpital, Jean-Luc Dupont, a expliqué à nos confrères de France Bleu : « On est dans la même problématique qu’il y a partout […] Je rappelle que les urgences d’Orléans ou de Chinon sont fermées régulièrement. Je me bats avec l’Agence régionale de santé, avec le ministère, pour qu’on arrête de faire de la politique de santé avec des maquettes et des pourcentages qui ne correspond aucunement à la capacité de soins et de prise en charge du territoire. Ensuite, on arrive sur des arrêts longs avec des gens qui lâchent, qui sont en situation de burn-out ou d’écœurement. Il y a peut-être eu 12 ou 13 arrêts de travail depuis samedi. On sait le temps qu’il faut pour former des professionnels de santé, si en plus on décourage ceux qui sont déjà en poste. On est en train de saborder un outil qu’on a mis des décennies à construire. On avait la chance à Chinon d’avoir certainement l’hôpital régional qui n’avait jamais fermé ni ses urgences ni son Smur, ça n’était jamais arrivé. Et là, vous ne maintenez pas des services ouverts quand il n’y a plus de personnel. C’est assez basique et mécanique.« 

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