Chinonais. Le CPIE porte un programme de restauration de pelouses calcicoles dans le val de Vienne

Le Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement (CPIE) Touraine Val de Loire a mis en place tout un programme d'entretien et de protection des pelouses sèches le long de la vallée de la Vienne dans le Chinonais. Si elles peuvent de prime abord sembler bien pauvres, elles abritent en réalité une biodiversité extrêmement riche.

Sur les coteaux pentus du val de Vienne et des vallons adjacents entre Montosoreau et Chinon, les affleurements de craie tendre du Turonien et les sables du Sénonien sont à l’origine de la formation d’habitats calcicoles originaux appelés pelouses. Au cours du siècle dernier, l’abandon des pratiques d’élevage a entraîné une régression alarmante de ces milieux, jusqu’alors valorisés dans le cadre de pâturage ovins sur l’ensemble de la vallée de la Vienne. Faute d’entretien et de valorisation, et du fait de l’évolution des mœurs, les pelouses calcaires ont peu à peu disparu de la mémoire collective, et seul un chapelet de sites relictuels s’égrène aujourd’hui discrètement dans le paysage. Pourtant, Les végétations calcicoles rases entretenues par des conditions édaphiques extrêmes et des activités agricoles constituent des milieux naturels ou semi-naturels reconnus d’intérêt majeur en terme de biodiversité. Ces pelouses abritent une mosaïque complexe d’habitats, source d’une diversité biologique exceptionnelle. Outre un intérêt botanique remarquable (orchidées, plantes à affinité méridionales, etc.), ces milieux abritent une diversité entomologique exceptionnelle. Il est notamment possible d’y observer l’Azuré du Serpolet qui est une espèce protégée à l’échelle nationale. Dans le cadre du plan « France relance », le CPIE Touraine Val de Loire a pu bénéficier d’une aide financière pour la restauration et l’entretien d’un réseau de pelouses calcaires sur le val de Vienne. « Entre 2021 et 2022, notre équipe de la régie rurale est intervenue sur 10 sites de pelouses entre Saint-Germain-sur-Vienne et Pussigny. L’objectif de ces restaurations est de limiter l’envahissement des habitats de pelouses par les ligneux (Cornouiller, prunellier, Eglantier, etc) et les graminées sociales, dont le recouvrement provoque une diminution de l’intérêt botanique et faunistique des pelouses calcaires. Au total, 2.23 hectares de pelouses (parfois fortement pentues) ont été restaurées », indique le CPIE.

Infos pratiques : Pour davantage d’informations sur ces milieux naturels, retrouvez la plaquette pelouses sèches du CPIE en cliquant ici.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les commentaires sont limités à 500 caractères.
Le Kiosque renforce sa veille : Les commentaires ne seront pas corrigés. Ceux comportant des mots grossiers ou portant atteinte à l'intégrité des individus n'étant pas publics ne seront pas publiés. La courtoisie n'empêche pas la libre expression, nous vous rappelons aussi que le débat s'enrichit d'idées et non de critiques aux personnes. Vous pouvez aussi nous adresser un article, une réflexion, une pensée,... que nous publierons en courrier du lecteur.
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?