Conseil régional des Pays de la Loire. « Un budget injuste pour les familles, les entreprises et les associations »

La Région Pays de la Loire adopte ces 15 et 16 décembre son budget 2023. A cette occasion, le groupe des élus Printemps des Pays de la Loire (1) conduit par Guillaume Garot parle d'un "budget injuste pour les familles, les entreprises et les associations". Le communiqué.
Le groupe des élus Printemps des Pays de la Loire, conduit par Guillaume Garot au 1er plan

« Dans ce contexte tendu, nous partageons la nécessité d’un juste effort budgétaire. Mais Christelle Morançais ignore la justice, et fait payer ses choix idéologiques ou ses actions de communication à ceux qui ont pourtant particulièrement besoin d’être soutenus en ce moment, les familles, les associations sportives et culturelles, les acteurs économiques…” dénonce Guillaume Garot, président du groupe Printemps des Pays de la Loire.

« C’est d’abord un budget profondément injuste pour les familles, avec la hausse des tarifs dans les transports scolaires (+40 € par enfant et par an) », explique G. Garot. « Cette augmentation finance en fait le choix idéologique de l’ouverture à la concurrence des TER, qui a déjà coûté 9 millions d’€. Nous demandons la mise en place d’une tarification sociale, plus juste, pour inciter les Ligériens à se déplacer en train et soutenir leur pouvoir d’achat ».

« La Présidente a fait le choix d’une Région paillettes, au service de sa propre communication. Nous aurions fait le choix d’une Région qui soutient ses familles, ses artisans, ses associations » souligne Guillaume Garot, qui explique : « les dépenses de communication augmentent de 1,2 million d’euros par rapport à 2021. Ces nouvelles dépenses de communication, auxquelles s’ajoutent des dépenses de prestige, comme le Tour cycliste régional, se font sur le dos des associations sportives et culturelles. C’est « massacre à la tronçonneuse » :
– les crédits de fonctionnement de la politique culturelle diminuent de 11%
– la politique de soutien aux Maison de l’Europe et autres associations culturelles diminue de 400 000 euros, soit 30% de moins
– le soutien aux ligues (donc aux clubs sportifs) diminue de 17%, soit 100 000 € de moins, et le Fonds d’Intervention pour le Sport, qui permet de financer des événements sportifs (tournois, compétitions…) est lui amputé de 540 000 € (-29%).

« C’est aussi un budget profondément injuste pour les territoires, pour les élus locaux, pour les déserts médicaux, avec la division par deux du montant des contrats de territoire 2023-2026 par rapport aux contrats 2017-2020, et la diminution de 31% de l’investissement dans la santé en 2023 par rapport à 2022. Concrètement, c’est par exemple moins de maisons médicales soutenues en Pays de la Loire », expliquent Guillaume Garot et Cécile Dreure.

« C’est enfin le budget des promesses oubliées. La majorité affiche trois grandes priorités : emploi, jeunesse, écologie. Ces 3 priorités se sont évaporées dans les faits », selon G. Garot.
– Pour la jeunesse, « le logement des jeunes est porté disparu dans le budget, et les Actions Éducatives dans les lycées sont supprimées. L’année de la jeunesse 2022 n’aboutit à aucune nouvelle mesure concrète, alors que la précarité des jeunes s’aggrave », regrettent G. Garot, Christine Tafforeau-Hardy et Mahaut Bertu.
– Pour l’écologie, le budget 2023 prévoit 17 % d’investissement en moins pour la rénovation de logements et la transition énergétique. « L’année de l’écologie promise en 2023 commence par une coupe claire dans les moyens d’agir”, commentent G. Garot et Cécile Dreure.
– Pour l’emploi, « la Région diminue le nombre des places ouvertes en formation l’an prochain, et la commission en charge des entreprises et de l’innovation voit son budget baisser de 25% (hors crédits affectés au Quartier Hospitalier de Nantes, une opération prévue au CPER) », ajoutent G. Garot, Véronique Mahé et Éric Provost.

« Le prétendu « réalisme budgétaire » n’est en fait que le paravent de choix très politiques, qui privilégient le paraître et les paillettes, et de choix idéologiques, avec le coût de la mise en concurrence des TER, au détriment de la vie quotidienne des habitants et des territoires », conclut Guillaume Garot, président du groupe Printemps des Pays de la Loire, qui précise que le groupe présentera une vingtaine d’amendements avec des propositions, interviendra dans tous les débats, posera une dizaine de questions orales et soumettra un vœu au vote.

(1) Le Printemps des Pays de la Loire est le groupe de 12 élus PS, PCF, Place Publique et société civile au Conseil régional

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