Distré. Gens du Voyage : La commune regrette le manque d’action face aux installations illicites

Dans le dernier numéro de son bulletin d’informations municipales (voir ici), la commune de Distré fait état de son agacement et de son impuissance face à des membres de la communauté des gens du voyage qui semblent s’installer dans des endroits non autorisés. La collectivité écrit à ses administrés : « Sans vouloir rentrer dans le cliché caricatural des gens du voyage, les stationnements répétés dans la zone du Champ Blanchard rendent interrogatifs nombreux d’entre vous. Un rapport de force risqué nous a permis de les faire sortir du terrain de l’Echallier et de la zone non constructible du lotissement de sous la Bosse. » Et alors même que l’agglomération, compétente en matière d’accueil des gens du voyage, semblent respecter la règlementation – « La communauté d’agglomération de Saumur est parfaitement en règle avec la législation, avec des aires d’accueils et un terrain pour les grands rassemblements » – la cohabitation semble difficile.

« Que font les gendarmes ? »

La commune de Distré regrette le « deux poids deux mesures » et s’estime impuissante pour agir. Elle écrit : « Si cette communauté a choisi un mode de vie qui pourrait être respectable et respecté s’il n’entrainait pas des nuisances pour les autres, il devient de plus en plus incompréhensible que le droit qui s’applique à la plupart d’entre nous soit oublié pour ces personnes. Comment expliquer que les vols d’électricité et d’eau ne soient pas verbalisés et que dire des stationnements illicites, qui plus est sur des terrains privés, sans parler des détritus et excréments laissés à tout bout de champ. La réflexion immédiate est de se dire « mais que font les gendarmes ? ». » La municipalité souhaite donc une action plus ferme et déterminée de la part des services de l’Etat sur le sujet. Elle conclut : « Les forces de l’ordre ne peuvent malheureusement agir que sur ordre des représentants de l’Etat qui doivent décider de la mobilisation de troupes supplémentaires et ordonner l’expulsion. Malheureusement ces ordres n’étant quasiment jamais donnés, les gens du voyage le savent et nous rient au nez. Vu les altercations nombreuses, cet été, entre les élus et ces communautés, il est grand temps que l’Etat régalien fasse respecter la loi et l’autorité de ceux qui sont censés la faire respecter. Le droit n’a pas d’appartenance politique, il est la base de toute démocratie. »