Dossier. Avec l’arrivée du printemps, vigilance aux tiques !

C'est la saison ! D’avril à octobre, les tiques sont particulièrement actives dans les milieux naturels, notamment dans les forêts. Certaines piqûres sur la peau peuvent transmettre la maladie de Lyme. Quand s'inquiéter ? Comment ne pas attraper de tiques ?

Le retour du printemps est propice aux balades en forêt. C’est aussi à cette période, d’avril à octobre, que les tiques sont les plus présentes. Dans les bois, les buissons humides, mais aussi dans les prairies, jardins et parcs, cet acarien est discret mais il faut s’en méfier. Certaines espèces de tiques peuvent transmettre des virus, bactéries ou parasites aux animaux et à l’être humain. Pour éviter ce risque, quelques précautions peuvent être prises :
– utilisez des répulsifs, en privilégiant ceux disposant d’une autorisation de mise sur le marché et en respectant leurs conditions d’emploi : l’ensemble de ces informations figurent sur l’étiquette, l’emballage et/ou la notice des produits ;
– portez des chaussures fermées et des vêtements couvrants de couleur claire, pour mieux repérer les tiques sur la surface du tissu ;
– évitez de marcher au milieu des herbes hautes, des buissons et des branches basses et privilégiez les chemins balisés ;
– inspectez-vous au retour de vos promenades ;
– en cas de piqûre, détachez immédiatement les tiques fixées à l’aide d’un tire-tique, d’une pince fine à épiler ou, à défaut, de vos ongles. Surtout bien retirer tout l’insecte, sans oublier la tête. N’utilisez en aucun cas de l’éther ou tout autre produit et désinfectez la plaie ;
– surveillez la zone de piqûre pendant plusieurs jours et consultez votre médecin en cas de symptômes.

Mais aussi dans vos jardins

Si les piqûres de tiques sont souvent associées aux promenades en forêt, ce risque existe également dans les jardins : ainsi, 25% des piqures de tiques auraient lieu dans les jardins. Ces données viennent de l’application Signalement Tique développée par INRAE et le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement de Nancy-Champenoux, dans le cadre du programme de recherche participative CiTIQUE, auquel l’Anses est partenaire. En cas de piqure de tique, pensez à signaler sur ces différentes plateformes.

Le principal danger, la maladie de Lyme

En France, la principale maladie humaine liée aux tiques est la maladie de Lyme. En l’absence de traitement, la maladie peut provoquer des atteintes cutanées, musculaires, neurologiques et articulaires, parfois très invalidantes. La maladie de Lyme, ou borréliose de Lyme, se transmet par piqûre. Pour qu’une tique devienne porteuse de la maladie, il faut qu’elle ait elle-même mordu un animal infecté par la « borrelia burgdorferi ». Toutes les tiques ne sont pas infectées. Prudence donc, mais pas de panique : seules 10 à 20% des tiques sont infectées. Il arrive que la maladie de Lyme ne provoque pas de symptôme, ou que ces symptômes ne soient pas suffisamment significatifs pour repérer l’infection. Cependant, dans la plupart des cas, la maladie se décline en trois phases successives :
– Dans les six semaines suivant l’infection, un érythème migrant va apparaître chez 85 % de personnes atteintes. Il s’agit d’une plaque rouge et ronde s’étendant en cercle à partir de la piqûre. Si vous la décelez, il est temps d’aller consulter votre médecin, et vite !
– Si la maladie n’a pas encore été diagnostiquée à ce stade, d’autres symptômes peuvent apparaitre dans les semaines et mois qui suivent l’infection, tels que d’autres érythèmes migrants, des douleurs articulaires ou encore une paralysie partielle des membres.
– Enfin, si la maladie n’est toujours pas décelée, ou mal soignée, des atteintes diverses de type articulaire, neurologique, cardiaque, cutané ou musculaire, peuvent apparaitre des mois, voire des années après l’infection. Décelée précocement, la maladie de Lyme peut être soignée efficacement avec un traitement antibiotique. A noter également que la maladie de Lyme n’est pas contagieuse.

Cartographier les zones favorables à la présence des tiques

En France, la tique Ixodes ricinus qui est présente sur la majeure partie du territoire et est le principal vecteur d’agents pathogènes responsables de diverses maladies telles que la maladie de Lyme. L’activité et le cycle de vie des tiques dépendent de nombreux facteurs environnementaux tels que le climat (océanique, méditerranéen, continental…), l’altitude, l’occupation du sol (forêts, prairies, zone urbaine…) ou la présence d’hôtes pour leurs repas. Une valeur d’indice de « non favorable » à « très favorable » a été attribuée à chacun de ces quatre facteurs, la présence d’hôtes étant caractérisée par la densité des ongulés sauvages (données de l’Office Français de la Biodiversité). L’équipe de recherche a combiné les connaissances sur ces facteurs grâce à des méthodes d’analyses multicritères d’aide à la décision qu’ils ont appliquées aux systèmes d’information géographique pour créer une carte de score des habitats favorables à Ixodes ricinus. Pour valider l’approche, ils ont comparé les scores de la carte à des données de terrain obtenues grâce à des campagnes de récoltes de tiques au stade nymphal en France métropolitaine. La carte confirme que les zones les plus favorables à la présence de tiques se situent dans le centre, le nord-est et le sud-ouest, tandis que les habitats les moins favorables sont dans les régions méditerranéennes et de haute montagne. Cette carte apporte des informations pour les régions et les communes et aidera à mieux cibler les messages de prévention sur les piqûres de tiques.

Pour aller plus loin : https://www.onf.fr/vivre-la-foret/+/304::saison-maladie-de-lyme-que-faire-face-aux-tiques-en-foret.html

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