Dossier. Harcèlement : Tous les élèves du CE2 à la terminale devront remplir un questionnaire d’autoévaluation

Alors que plus d’un élève sur dix est victime de harcèlement au moins une fois au cours de sa scolarité, l’École et les familles ont collectivement le devoir d’agir par tous les moyens contre ce fléau, autour des trois axes fixés par le ministre de l’Education Gabriel Attal : prévention, détection et résolution. Dans cette perspective, deux actions prioritaires seront mises en place à l’occasion du 9 novembre, journée nationale de lutte contre le harcèlement et de mobilisation de l’ensemble de la communauté éducative et de tous les partenaires institutionnels et associatifs de l’École.

Annoncé dès la mi-septembre par Gabriel Attal et après consultation des organisations syndicales, médecins et psychologues, un temps banalisé sera ainsi organisé dans les établissements. Tous les élèves des écoles à compter du CE2, des collèges et des lycées se verront proposer de remplir une grille d’auto-évaluation non nominative visant à évaluer s’ils sont susceptibles d’être victimes de harcèlement scolaire. Deux heures du temps scolaire seront banalisées à cette fin, entre le jeudi 9 novembre et le mercredi 15 novembre. Anonyme, cette évaluation globale prend la forme de trois questionnaires, adaptés à chaque niveau (CE2 à CM2, collège et lycée). Ces questionnaires sont communiqués aux chefs d’établissements et aux professeurs, accompagnés de ressources pédagogiques mises à disposition sur le site Éduscol. Ce temps banalisé, dont l’organisation pratique est à l’initiative de chaque école, collège et lycée, sera l’occasion de mettre l’accent sur la prévention et la détection des situations de harcèlement, première condition de protection des élèves victimes. La passation de cette grille d’auto-évaluation sera encadrée prioritairement par le professeur principal dans le second degré. Cette enquête permettra aux équipes éducatives d’avoir une vision précise des faits de harcèlement à l’échelle de la classe, de l’école ou de l’établissement, et d’adapter leur politique de prévention et de prise en charge en fonction de ces résultats. Une analyse statistique sera réalisée par la DEPP sur la base d’un échantillonnage d’écoles et d’établissements tirés au sort dont les données seront également anonymes.

Le programme Phare obligatoire

A noter par ailleurs que l’adhésion au programme Phare est désormais obligatoire pour toutes les écoles et pour tous les collèges et lycées. Elle implique : l’identification des membres de l’équipe ressource et, pour les collèges, du coordinateur ; l’identification, pour les collèges et lycées, des élèves ambassadeurs ; l’identification des formations de personnels et ateliers pour les parents mis en place.
Le programme pHARe est un plan de prévention du harcèlement à destination des écoles, des collèges et des lycées fondé autour de 8 piliers :
– Mesurer le climat scolaire
– Prévenir les phénomènes de harcèlement
– Former une communauté protectrice de professionnels et de personnels pour les élèves
– Intervenir efficacement sur les situations de harcèlement
– Associer les parents et les partenaires et communiquer sur le programme
– Mobiliser les instances de démocratie scolaire (CVC, CVL) et le comité d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement
– Suivre l’impact de ces actions
– Mettre à disposition une plateforme dédiée aux ressources.

La politique de prévention s’est ainsi structurée autour du programme de lutte contre le harcèlement pHARe, qui s’appuie aujourd’hui sur un réseau de 400 référents académiques et départementaux, répartis sur tout le territoire pour traiter les situations de harcèlement signalées par les chefs d’établissement et grâce à la plateforme du 3018. Plus d’informations sur le dispositif sur https://www.education.gouv.fr/non-au-harcelement/phare-un-programme-de-lutte-contre-le-harcelement-l-ecole-323435.

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