Dossier. Intelligence artificielle : les Français dubitatifs et inquiets

Elle est entrée dans nos vies, pour le meilleur et peut-être le pire. L’intelligence artificielle fait débat, surtout depuis 2022 avec la mise à disposition du grand public de, le robot conversationnel d’Open AI. Une grande enquête de l’IFOP nous affranchit sur la perception, par las Français, de ce phénomène qui inquiète.

ChatGPT a créé la sensation dans le monde entier et suscité de multiples débats sur les conséquences liées à l’utilisation de ce type d’intelligences artificielles particulièrement performantes. Comme le montrent les résultats de l’étude menée par l’IFOP, si les Français sont globalement indifférents ou inquiets vis-à-vis de l’intelligence artificielle, nombre d’entre eux estiment qu’elle sera un jour capable d’agir comme les humains, voire de diriger l’Humanité. Parmi les inquiétudes les plus souvent abordées lorsque l’on évoque ces derniers mois, l’IA figure la disparition redoutée de millions d’emplois susceptibles d’être dans l’avenir occupés par des robots aussi infatigables que précis. L’étude confirme que ces craintes sont bel et bien partagées par les salariés dans notre pays. Encore peu nombreux à utiliser -fréquemment en cachette de leur hiérarchie – des outils du type ChatGPT, ils anticipent majoritairement l’impact négatif qu’aura l’IA dans leur sphère professionnelle. Un tiers des Français croient au contrôle de l’Humanité par les machines. Les progrès technologiques successifs et l’émergence de l’intelligence artificielle dans l’actualité et leur quotidien ont fait leur œuvre : 64% des Français, contre 32% en 1972, pensent aujourd’hui que l’IA sera un jour capable d’agir comme les humains. Une perspective qui suscite le même rejet à 50 ans de distance puisque 87% ne souhaitent pas une telle évolution (ils étaient 91% en 1972). Quant à savoir si les machines contrôleront un jour l’Humanité, si la majorité (65%) des Français n’y croient pas, un bon tiers (35%) juge ce scénario plausible. Crainte et indifférence dominent. Le moins que l’on puisse en dire, c’est que les intelligences artificielles de type ChatGPT ne suscitent pas l’engouement dans la population : seuls 14% des personnes interrogées se disent enthousiasmées, plus de la moitié (51%) se montrent inquiètes et un tiers (35%) font preuve d’indifférence. Affaire de génération, 31% des 18-29 ans sont préoccupés par l’IA contre 59% chez les plus de 60 ans

En cachette au travail

Encore très minoritaire, l’utilisation d’outils comme ChatGPT progresse dans le monde professionnel. 22% (contre 14% il y a cinq ans) des salariés interrogés indiquent en avoir déjà fait usage au travail. Un usage que 55% d’entre eux effectuent sans en informer leur hiérarchie. Pour l’heure, l’IA ne semble pas au cœur des préoccupations des entreprises : 10% des salariés seulement y ont été formés et 27% souhaiteraient l’être. Mais 63% des salariés disent qu’ils ne veulent pas être formés à l’intelligence artificielle dans une optique professionnelle. Des conséquences qui inquiètent 7 salariés sur 10. Les résultats de cette enquête montrent également que les bénéfices supposés de l’intelligence artificielle convainquent de moins en moins les salariés quand, dans le même temps, ses conséquences les inquiètent majoritairement. Ainsi, 29% d’entre eux estiment que l’IA améliorera leurs performances au travail contre 46% en 2018, et 35% y voient un atout pour leur bien-être (ils étaient 41% à le dire il y a six ans).  Près de 7 salariés sur 10 (68%) expriment des craintes vis-à-vis de l’IA, notamment en matière d’emploi (56% y voient un danger). D’ailleurs, 4 salariés sur 10 jugent qu’une IA pourra à terme effectuer l’essentiel de leur travail, 27% estimant même que ce transfert s’opérera dans les  dix prochaines années.

Une étude commanditée par le site learnthings.fr, à retrouver intégralement sur le lien suivant : https://www.learnthings.fr/sondage-ifop-intelligence-artificielle-statistique/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les commentaires sont limités à 500 caractères.
Le Kiosque renforce sa veille : Les commentaires ne seront pas corrigés. Ceux comportant des mots grossiers ou portant atteinte à l'intégrité des individus n'étant pas publics ne seront pas publiés. La courtoisie n'empêche pas la libre expression, nous vous rappelons aussi que le débat s'enrichit d'idées et non de critiques aux personnes. Vous pouvez aussi nous adresser un article, une réflexion, une pensée,... que nous publierons en courrier du lecteur.
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?