Dossier. Les atteintes « anti-LGBT+ » enregistrées par les forces de sécurité augmentent de 3 % en 2022

Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) a publié à l'occasion de la journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, le 17 mai 2023, son bilan annuel sur les atteintes « anti-LGBT+ » enregistrées par la Police et la Gendarmerie nationales en 2022 sur le territoire français.

Les actes « anti-LGBT+ » enregistrés augmentent légèrement (+3 %). Cette faible augmentation est le résultat d’un double phénomène : la hausse importante des crimes ou délits « anti-LGBT+ » enregistrés sur un an (+13 % par rapport à 2021) compensée en partie par la baisse des contraventions (-9 %). 4 040 atteintes « anti-LGBT+ » ont été enregistrées, principalement dans les grandes villes et notamment à Paris. Les victimes sont majoritairement des hommes (72 % en 2022) et les moins de 30 ans (52 %). Les mis en cause sont aussi principalement des hommes et des jeunes (35 % ont moins de 20 ans). Enfin, en ce qui concerne les atteintes « anti-LGBT+ », le dépôt de plainte reste encore marginal en France selon les enquêtes de victimation du SSMSI. En 2022, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 4 040 atteintes « anti-LGBT+ » : 2 420 crimes ou délits et 1 620 contraventions sur l’ensemble du territoire français. Les atteintes « anti-LGBT+ » sont en légère hausse en 2022 (+3 %). La hausse des crimes ou délits « anti-LGBT+ » enregistrés sur un an (+ 13 % par rapport à 2021) est compensée en partie par la baisse des contraventions (-9 %). Depuis 2016, les actes « anti-LGBT+ » enregistrés ont fortement augmenté : +129 % pour les crimes et délits et +115 % pour les contraventions.

Peu de dépôts de plaintes

Le dépôt de plainte reste néanmoins encore marginal parmi les victimes d’atteintes « anti-LGBT+ » : 20 % des victimes de menaces ou violence et seulement 5 % des victimes d’injures selon l’enquête Cadre de vie et sécurité (en moyenne entre 2012 et 2018). Ces atteintes « anti-LGBT+ » enregistrées prennent majoritairement la forme d’injures ou de diffamations (57 %). Le harcèlement et les atteintes à caractère sexuel représentent respectivement 5 % et 2 % des crimes ou délits (un peu moins de 200 infractions). Elles sont commises, pour plus de la moitié, dans des agglomérations de plus de 200 000 habitants (56 %). L’agglomération parisienne concentre 7,3 atteintes « anti-LGBT+ » enregistrées pour 100 000 habitants et les villes de plus de 200 000 habitants 8,1 atteintes enregistrées pour 100 000 habitants. Au sein de l’agglomération parisienne, c’est à Paris que les infractions « anti-LGBT+ » enregistrées sont les plus fréquemment commises : 400 au total, soit 18,5 pour 100 000 habitants.

Les hommes principalement victimes

Les crimes ou délits « anti-LGBT+ » enregistrés touchent majoritairement les hommes (72 % en 2022) et les jeunes de moins de 30 ans (52 %). Plus de la moitié des victimes subissent des crimes ou délits dans des lieux publics en 2022. Les mis en cause pour ces crimes ou délits sont aussi majoritairement des jeunes hommes : 35 % ont moins de 20 ans, dont 11 % ont moins de 15 ans ; 83 % sont des hommes. Parmi les auteurs présumés 20 % ont plus de 50 ans, soit une part supérieure à celle constatée parmi les auteurs présumés pour le reste de la délinquance.

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