Dossier. Les orthoptistes peuvent désormais prescrire des premiers verres correcteurs

Depuis le 1er février 2023, les patients âgés de 16 à 42 ans peuvent consulter un orthoptiste pour une première prescription de verres correcteurs. Prévue par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022, cette mesure prend effet plus d'un an après sa promulgation selon un arrêté paru au Journal officiel du 31 janvier 2023.

Un décret du 26 avril 2022 précisait les conditions relatives à cette nouvelle mesure ouvrant la prescription aux orthoptistes. Le bilan visuel et la prescription peuvent être réalisés par l’orthoptiste pour les patients âgés de 16 à 42 ans et ne présentant aucune des contre-indications listées par arrêté du ministre chargé de la Santé. Par ailleurs, pour les patients déjà porteurs de verres correcteurs, le bilan visuel et la prescription ne peuvent être réalisés par l’orthoptiste que si le dernier bilan visuel réalisé par le médecin ophtalmologiste date de moins de 5 ans. A noter également que pour les patients déjà porteurs de lentilles de contact oculaire souples, le bilan visuel et la prescription ne peuvent être réalisés par l’orthoptiste que si le dernier bilan visuel réalisé par le médecin ophtalmologiste date de moins de 3 ans. Un dernier texte réglementaire permet de rendre la disposition effective à compter du 1er février 2023. L’arrêté du 25 janvier 2023 fixe les dernières modalités attendues, à savoir la liste des contre-indications à la prescription de verres correcteurs et la réalisation du bilan visuel par l’orthoptiste. Les orthoptistes sont désormais habilités à prescrire en accès direct des lunettes et des lentilles de correction. Ils peuvent réaliser un bilan visuel et une prescription. Cette nouvelle mesure vise à faciliter le parcours de soins et à apporter un gain de temps médical :
– diminuer les délais d’attente ;
– libérer du temps médical des ophtalmologistes pour les patients présentant des affections plus complexes ;
– rendre plus accessibles les soins visuels. Les orthoptistes étant une profession paramédicale, ceux-ci ne peuvent pas réaliser de dépassements d’honoraires.

Le texte précise aussi qu’en cas de doute sur une situation ou une pathologie non prévue par l’arrêté, l’orthoptiste réoriente son patient vers le médecin ophtalmologiste.

À noter : L’orthoptie est une profession paramédicale dédiée au dépistage, à la rééducation, à la réadaptation et à l’exploration fonctionnelle des troubles de la vision. Elle peut concerner tout le monde, des enfants aux personnes âgées.

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